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01/03/2021

Une machine pour traiter l'eau

Alors que la population suisse votera, en juin prochain, sur deux initiatives dont l’objectif est de supprimer l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture (y compris les produits autorisés en bio pour l'initiative "eau propre"), nous avons choisi de donner la parole aux agricultrices et aux agriculteurs. A travers une série de vidéos, ils nous parlent de leur métier ; de leur engagement envers la population et l’environnement ; de l’évolution des soins qu'ils apportent à leurs cultures ou encore de l’attention qu’ils accordent au bien-être animal. Rencontre avec Matthieu Gudit, agriculteur à Yvonand (VD).

Matthieu Gudit (32 ans), et son père avec qui il est associé, sont agriculteurs à Arrissoules, au-dessus d’Yvonand (VD). Il y a 50 ans, ils étaient sept exploitants, aujourd’hui, ils sont les derniers.

Mais, pour Matthieu Gudit, la passion de l’agriculture est intacte. « Se lever chaque matin pour nourrir la population, en produisant une alimentation de qualité », est toujours une fierté et une réelle source de motivation. Marié et père de trois jeunes enfants, il élève des vaches laitières, de la volaille et exploite des grandes cultures.

Deux fois moins de produits pulvérisés

Comme la grande majorité des agriculteurs, le jeune homme est également attentif à l’impact des produits phytosanitaires au niveau environnemental et limite leur utilisation au maximum. Dans cet esprit, il a acheté, en France, une machine pour traiter l’eau de pulvérisation. Cette installation permet d'agir au niveau des paramètres de l’eau (PH, minéralisation, température), ce qui a pour objectif de favoriser la dissolution de tel ou tel produit et de le rendre plus performant, tout en réduisant la quantité utilisée.

« Concrètement, on prend la fiche technique du produit pour voir de quelle manière il a été testé par les fabricants. Et on reproduit ici le même environnement idéal de l’eau. De cette manière, on parvient à diminuer de moitié la dose pulvérisée. »

Le premier bilan est positif. En 2020, année d’acquisition de cette installation, Matthieu Gudit a effectivement diminué de moitié sa quantité de traitement phytosanitaires – avec les impacts sur le plan écologique et économique qui en découlent – tout en ayant obtenu un rendement équivalent à celui de ses collègues.

Texte et vidéo Pascale Bieri/AGIR

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