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Le lait tourne au vert
Dans sa partie supérieure, le rouge représente la qualité suisse. Au milieu se trouve le lait en blanc. Alors que la partie inférieure, verte, symbolise la durabilité. Derrière le visuel du nouveau logo “swissmilk green”, se cache un nouveau standard de production “qui va encore plus loin que les exigences du secteur laitier suisse déjà très élevées en comparaison internationale”. Voilà comment cette nouvelle initiative de la branche laitière a été présentée, ce mardi, par l’Interprofession du lait (IP Lait) en présence du président de la Confédération Ueli Maurer. “Mon rapport au lait est assez simple, a plaisanté ce dernier. J’ai pu en consommer avant même de savoir écrire!”
Avec ce nouveau standard “swissmilk green”, la branche laitière suisse vise deux objectifs: sensibiliser les consommateurs à la grande qualité et à la durabilité de ce lait suisse labélisé, mais aussi mieux rémunérer les producteurs qui souffrent d’un prix du lait trop bas. Ainsi, “swissmilk green” garantit aux agriculteurs certifiés de recevoir un supplément de 3 centimes sur le lait de centrale du segment A, en contrepartie du travail supplémentaire engendré. “C’est win-win pour les producteurs et les consommateurs, a déclaré Ueli Maurer. Sans oublier le climat qui bénéficie aussi de cette initiative.”
Bien-être animal
Pour pouvoir arborer le label “swissmilk green”, les produits laitiers doivent satisfaire à dix exigences de base. Celles-ci concernent principalement le bien-être animal, avec cinq exigences axées sur ce point. Par exemple, les vaches doivent bénéficier au moins de l'un des deux programmes de bien-être animal de la Confédération: des sorties régulières en plein air (SRPA) ou des systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux (SST). La traite doit quant à elle être “régulière”, soit au moins deux fois par jour, et la durée entre deux traites ne doit pas dépasser quatorze heures.
Autre point à respecter: un affouragement durable. Les aliments pour vaches laitières doivent être entièrement exempts d'huile et de graisse de palme. Et si du tourteau de soja est utilisé dans la nourriture des animaux, il doit être certifié durable.
Utilisation modérée d’antibiotiques
L’utilisation d’antibiotiques est aussi concernée. Celle-ci doit être modérée, selon le cahier des charges de “swissmilk green”. “L’agriculteur ne peut pas administrer un antibiotique critique sans l'autorisation du vétérinaire, peut-on lire sur le site internet swissmilkgreen.ch. L'utilisation de tels médicaments et le risque d'accoutumance chez les humains sont ainsi réduits. L'utilisation d'antibiotiques a déjà reculé de 40% ces dix dernières années.”
L'exploitation fournissant le lait doit pour sa part satisfaire aux exigences du programme de prestations écologiques requises (PER), qui couvrent tous les aspects d'une production durable. Enfin, selon la dernière des dix exigences, chaque vache doit recevoir un nom. Ceci “met en lumière la relation étroite entre l'être humain et l'animal”, indique le document de swissmilk.
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Plus d’information sur www.swissmilkgreen.ch
Lire également le communiqué des Producteurs Suisses de Lait (PSL) sur: https://www.agirinfo.com/medias/communiques-des-organisations/tx_news/swissmilk-green-un-pas-important-dans-la-bonne-direction/