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AGORA : cinq quarts de siècle et toujours de l’avant !
En 2006, AGORA a fêté son 125e anniversaire. Son directeur, Walter Willener s’est plu à le rappeler en préambule de son rapport annuel en soulignant que cette commémoration dans la salle du Conseil communal de Lausanne « resterait dans les mémoires des participants ». Fermant ensuite cette parenthèse festive, il expliqué combien l’engagement de l’Association des groupements et organisations romands de l’agriculture a non seulement été poursuivi mais développé dans ses activités d’origine soit, la promotion et la défense professionnelle, la formation et les prestations de service.
Réseautage actif
Mettant en évidence les points forts de l’exercice écoulé, Walter Willener a cité : le nombre impressionnant de demandes de consultations enregistrées par l’organisation dont, l’énorme dossier PA 2001; la clôture peu satisfaisante, après dix ans d’instruction, du dossier de la plainte conduite par AGORA et Uniterre contre la Confédération dans le dossier ESB; le travail de fond en matière de relations publiques en collaboration étroite avec les chambres d’agriculture, les associations paysannes et, bien sûr, les agriculteurs eux-mêmes; la collaboration étroite avec d’autres institutions, l’Union suisse des paysans (USP), les services de l’agriculture des cantons romands, AGRIDEA, l’hebdomadaire AGRI et l’agence AGIR entre autres… Sans oublier les organisations dont AGORA assure la gérance, de la plus importante comme IP-Suisse à la plus modeste, l’Association « Le Déclic », ligne téléphonique pour les familles paysannes en difficulté.
Faiblesse face au marché
S’appuyant sur deux exemples révélateurs (le prix du lait et la production de dindes suisses), le directeur a relevé la grande faiblesse des organisations agricoles, généralistes et sectorielles, face à la puissance des acheteurs, transformateurs et distributeurs des produits de la terre : « Face aux partenaires du marché, nous ne sommes pas bons ! », a même précisé Walter Willener. Et le directeur de lancer un appel : «AGORA a ouvert une réflexion de fond pour induire des réformes dans nos organisations et renforcer la position des producteurs. Nous avons déjà associé l’USP et la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) à ces réflexions. Mais j’appelle les agriculteurs à faire part de leurs réflexions et critiques à l’égard de leurs organisations et à demander aux responsables d’aborder sans tabou les propositions, d’éviter les doublons, de redéfinir les tâches et les compétences de chacun, de renforcer les collaborations, de supprimer l’inutile et créer le nécessaire pour regrouper l’offre de produits et négocier efficacement des prix rémunérateurs». L’exercice s’avère certes difficile mais, selon Walter Willener, possible puisque dans le secteur de la betterave, les interventions musclées des représentants des cantons romands à l’assemblée des actionnaires ont ébranlé les convictions du conseil d’administration des Sucreries d’Aarberg et Frauenfeld SA.
Formation professionnelle
Quant à Jean-Pierre Perdrizat, directeur-adjoint, il a rappelé l’importance croissante de la formation professionnelle agricole. A mi-parcours de l’élaboration de l’ordonnance et du plan de formation, il a affirmé que le projet - qui sera soumis prochainement à consultation -, « est globalement positif et offrira aux jeunes une formation de qualité ». Evoquant le groupe de travail créé autour d’ AgriAliForm, (Organisation du monde du travail des associations professionnelles des métiers d’agriculteurs, arboriculteurs, aviculteurs, cavistes, maraîchers et viticulteurs) pour élaborer un concept de financement de la formation professionnelle, Jean-Pierre Perdrizat constate que l’engagement des associations professionnelles cantonales comme celui des cantons varie fortement en fonction des régions. Il en conclut qu’ « une large discussion doit être entamée au cours des prochaines semaines pour connaître le réel besoin financier ».
Produire de l’énergie
«Je suis persuadé que l’agriculture va trouver une part importante de valeur ajoutée dans la production énergétique», a déclaré le président Joseph Fasel en évoquant la part grandissante du revenu paysan obtenue par la production de carburants verts et d’électricité à partir de biogaz. «Les deux types de production – denrées alimentaires et biomasse – ont en commun le lien avec le sol et sont sources d’énergie pour l’homme et ses activités». Dans ce domaine, le Centre d’information pour la biomasse, Suisse Energie, AGRIDEA, les chambres romandes d’agriculture et l’Institut agricole de Grangeneuve ont décidé d’unir leurs forces et de créer un stand commun « Energiculteur, l’agriculture de demain ».
Une admission, deux élections
Au cours de la partie statutaire, AGORA a enregistré l’adhésion de l’Association «Marchés paysans». René Eicher, ancien président de la Chambre d’agriculture du Jura bernois, et Alain Cornamusaz, ancien président de l’Association des maîtres-agriculteurs de Suisse romande, ayant renoncé à leurs fonctions au sein du comité, ils ont été remplacés par Anne-Marie Hämmerli (CAJB) et Marc-André Bovy (AMASR).