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Assemblée des délégués d’AGORA à Grange-Verney
Dans son rapport, le directeur d’AGORA a expliqué que
le principal changement de la future politique agricole porte sur le
développement des paiements directs. Selon le mandat donné par le
Parlement, il s’agit d’établir un rapport clair entre les objectifs de la
politique agricole -tels que définis dans l’article 104 de la Constitution -,
et les instruments pour leur réalisation. Malheureusement, « beaucoup
s’accordent à dire que ce système sera plus compliqué à appliquer que l’actuel »,
constate le directeur qui précise que « l’un des problèmes majeur porte
sur la remise en cause de la fonction productive de l’agriculture ».
La quadrature
du cercle !
Mais ce n’est pas le seul bémol de l’organisation faîtière
de la défense professionnelle en Suisse romande sur le dossier, actuellement en
consultation, de la Politique agricole 2014/2017. Les tergiversations du
Conseil fédéral à vouloir inscrire le principe de la souveraineté alimentaire
dans la loi sur l’agriculture - principe pourtant admis par le Parlement !
-, agace passablement et AGORA insiste non seulement sur l’inscription mais
souhaite même une forme contraignante. Quant aux bienfaits présumés par le
Conseil fédéral de la nouvelle orientation de la politique agricole, à
savoir : plus de production ; plus d’écologie ; meilleur
revenu ; et moins de coûts ; non seulement AGORA n’y croit pas mais
l’assimile à « la quadrature du cercle »… donc tout simplement
impossible à atteindre.
Position ferme
et critique
« Bien entendu, nous allons nous prononcer de
manière très critique sur la consultation, ceci en concertation avec les
Chambres d’agriculture, les cantons et l’Union suisse des paysans », a
indiqué Walter Willener. Et de proposer à l’assemblée de voter massivement – ce
qu’elle a fait ! - la position de
principe d’AGORA sur PA 2014/17 qui, en résumé, veut : une agriculture
familiale orientée sur une production de qualité et de proximité, respectueuse
de l’environnement et des animaux répondant au mandat constitutionnel ;
une souveraineté et une sécurité alimentaire passant par des prix rémunérateurs ;
le maintien d’un maximum d’exploitations agricoles ; et des conditions de
travail et sociales plus agréables pour les familles paysannes.