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Assemblée générale d’AGORA à l’Arboretum d’Aubonne
Lors des assises d’AGORA, ce matin à l’Arboretum
d’Aubonne, les travaux des quatre
secteurs de l’organisation faîtière : « Défense et
promotion » ; « Formation professionnelle » ; « Secrétariats
d’organisations et mandats » ; « Relations publiques » ont
été mis en lumière dans le rapport d’activité du directeur et de ses collaborateurs.
Dans les analyses des dossiers politiques et
économiques traités en 2009 par AGORA, il est à noter que le terme
« scepticisme » revient à plusieurs reprises, Signe des temps et des
relations de la défense professionnelle avec la Confédération… C’est, en tout
cas, en sourcillant que l’organisation a notamment accueilli le rapport publié
par le Conseil fédéral sur l’évolution future des paiements directs. Les cinq
instruments – paysage, approvisionnement, biodiversité, qualité, bien-être
animal – ont été passés à la moulinette. Plusieurs critiques touchent, entre
autres choses, les aspects financiers : « Entre les lignes, on peut
lire que les moyens financiers ordinairesen faveur de l’agriculture devraient être réduits dès 2012 »…« Les
paiements directs seront aussi fonction des prix des marchés
mondiaux » … « Le rapport ne contient aucune indication en ce
qui concerne les moyens financiers disponibles dès 2014», s’inquiète Walter Willener dans son
rapport.
Fortifier
l’agroalimentaire indigène
Doute aussi « sur la faisabilité politique de
certaines mesures d’accompagnement » en cas d’ALEA. Le projet du Conseil
fédéral visant à créer une réserve au bilan en y affectant, de 2009 à 2016, le
produit des recettes douanières sur les produits agricoles fâche AGORA. Tant
sur la forme que sur le fond ! L’objectif est donc plutôt d’empêcher la
conclusion d’un ALEA. C’est d’ailleurs pour cela que l’Association suisse pour
un secteur agroalimentaire fort
(ASSAF-Suisse) a été créée en
octobre 2009, rappelle Walter Willener qui, en tant que président, s’est réjoui que plus de 40 organisations agricoles aient adhéré à cette
association.
Toujours le
lait !
Quelles réponses AGORA peut-elle apporter face à la
catastrophe actuelle du secteur laitier ? Walter Willener propose
deux pistes : revoir la composition et le fonctionnement d’IP-Lait ;
revoir la structure des organisations laitières en clarifiant leurs activités
commerciales (vente de lait, négociations) et leurs activités de défense
professionnelle. Mais comme ces pistes risquent de prendre du temps, le
directeur d’AGORA estime urgent que les cinq organisations de producteurs qui
fédèrent les deux tiers des volumes de lait (Prolait, MIBA , Lobag, ZMP,
Nord-Ost Milch), « se remettent demain autour d’une table avec la
Fédération des Producteurs Suisses de Lait pour relancer le pool laitier par le
regroupement de l’offre ».
Lourde
révision dans les formations
AGORA est toujours en première ligne sur les
questions de formation. L’association assure le secrétariat du groupe de
travail pour la formation supérieure au sein des métiers d’AgriAliForm.
Celui-ci encadre la procédure de révision de la réglementation des brevets et
maîtrises fédérales d’ici 2012. Il s’agit d’adapter les contenus aux
compétences requises par la pratique et d’harmoniser la réglementation pour
l’ensemble de la Suisse.
Même sous
pression, la passion !
Pertes d’emploi, chômage, chute des prix du lait et
des céréales, surcharge de travail, déficit de confiance dans la politique…
C’est ainsi que le directeur résume l’année 2009 en affirmant que « rester
paysanne ou paysan dans ces conditions demeure plus que jamais une vocation et
une passion ». Et d’ajouter que le
même état d’esprit anime les responsables d’AGORA pour défendre cette
profession.