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Assemblée générale d’AgriGenève à Lullier
«Comme le démontre l’étude sur la valeur ajoutée de l’agriculture de l’arc lémanique réalisée par le Conseil du Léman, notre secteur entraîne la création de richesses en amont et en aval, ainsi que de nombreux postes de travail. Si un maillon de la filière cesse son activité, ce sont tous les acteurs qui sont touchés et qui doivent se réorganiser ». Dans son allocution, le président François Haldemann fait allusion à une recherche effectuée dans les départements français de la Haute-Savoie et de l’Ain ainsi que dans les cantons du Valais, de Vaud et de Genève. Avec des revenus de 76 millions provenant de l’agriculture, auxquels s’ajoutent ceux de l’amont – 31 millions – et ceux de l’aval – 104 millions, plus des revenus indirects (valeur ajoutée) – 130 millions – on obtient un total de 341 millions. Ainsi, 1 franc utilisé dans le secteur engendre 1,62 franc de plus-value. Le même calcul a été effectué pour la main-d’œuvre. On observe alors qu’une unité d’emploi dans le secteur primaire induit 1,23 équivalent plein temps.
Toilettage de la zone agricole
Sous ce vocable se cache un projet initié par AgriGenève visant, dans un premier temps, à faire l’inventaire des zones agricoles enclavées dans du domaine bâti (via une cartographie informatique) et dont l’utilisation devient, de ce fait, problématique. Un groupe de travail a formulé au Conseil d’Etat les critères définissant l’enclavage et justifiant le déclassement de tels terrains. Malgré les difficultés, la renaturation de la Seymaz arrive à terme tandis que celle de l’Aire est en pleine négociation, avec définition de prix à la clé. Un projet de fondation pour les terrains agricoles est à l’étude. Il s’agit de définir, de promouvoir et de développer la structure foncière des zones agricoles spéciales. Un projet de loi y relatif est actuellement soumis à l’examen des juristes du département et devrait passer sous peu devant le Grand Conseil.
L’association faîtière de l’agriculture genevoise a encore planché sur le déclassement des parcelles de jardins familiaux, les améliorations foncières de Presinge et de la Touvière, les périmètres de la plaine de l’Aire… En matière d’aménagement, ce n’est pas la pression urbaine mais le tracé de l’autoroute qui retient l’attention de la Chambre, tout comme l’extension de la piste de l’aéroport ou la définition du cadastre viticole.
« S’il est peut-être de bon ton de penser global, c’est essentiellement au niveau local qu’il faut agir. Si nous mettons beaucoup d’énergie à défendre les intérêts de notre corporation sur le plan national, nous nous devons d’en dépenser encore plus sur le plan local, lieu de nos enjeux et spécificités propres », conclut le directeur.