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Assemblée générale de l’Union fruitière lémanique à Mont-sur-Rolle
La nouvelle Loi sur l’agriculture
vaudoise et la réorganisation du Service de l’agriculture ont eu des
conséquences directes sur le secteur des fruits. Ainsi, suite à la dissolution
de l’Office arboricole professionnel (OAP),
il a fallu se répartir les tâches : le canton a créé une police
phytosanitaire qui s’occupera du contrôle de l’ensemble des cultures ; la
vulgarisation et la formation seront reprises quasi entièrement par l’UFL qui
n’a pas voulu les diviser ; un service technique complet entrera en
fonction officiellement en 2012 et assumera conseils de saison, bulletins
d’information, formation continue, vulgarisation et recherche de nouvelles
techniques de production auprès des arboriculteurs professionnels.
Incidences
financières
Ce report des tâches a bien entendu
des conséquences sur les comptes de l’UFL qui doit obtenir des financements auprès
du canton de Vaud et, de façon plus modeste, du canton de Genève. Nicolas Delabays,
de la Direction
générale de l’agriculture genevoise, a tenu à rassurer les vaudois sur
l’engagement de son canton, fortement concerné par cette réorganisation
puisqu’il est lui-même privé d’office arboricole. D’autres pistes de financement
sont évidemment à l’étude et il a fallu revoir aussi tout le système des
cotisations. L’assemblée a, entre autres décisions, accepté une contribution
professionnelle annuelle à caractère obligatoire de 100 fr./ha pour tous les
producteurs vaudois, membres ou non membres de l’UFL qui remplacera l’actuelle
taxe arboricole. Mais cette décision doit être encore avalisée au niveau de
l’Etat de Vaud et des arboriculteurs.
Face à une situation difficile, on
fait face à l’UFL et le directeur Jimmy
Mariéthoz affirme qu’il faut
« rechercher des solutions innovantes, orientées sur les opportunités de
demain». Avec une production lémanique
au cœur d’un bassin de 1,5 million de consommateurs disposant d’un bon pouvoir d’achat, « il
faut améliorer le capital ‘image’ des fruits vaudois et genevois, une tâche qui
est l’affaire de tous», a souligné de son côté Luc Magnollay.
Au programme, en plus des
manifestations de l’année, un site internet en cours d’élaboration qui sera mis
au service de la stratégie de visibilité des fruits lémaniques et qui abritera
un intranet destiné aux producteurs.
Les
cultures fruitières en chiffres
Avec 754 ha de cultures
fruitières pour 148 exploitations, le canton de Vaud enregistre une diminution
de surface d’environ 17 ha
en 2010. Quelque 626 ha
sont dévolus aux pommiers (-17
ha), 48 aux poiriers (-2,7 ha), le reste se
répartissant entre les autres cultures, dont 18,4 ha (-0,8 ha) et 34 ha de pruniers, la seule
culture enregistrant une hausse significative (+3 ha). Du côté de Genève, ce
sont 75 ha
de cultures pour 26 exploitations consacrées principalement aux pommes (66,4 ha).
Les petits fruits vaudois
enregistrent une augmentation de la surface de 270 ares, à 3684 ares, fraises
et framboises pour l’essentiel (3189
a). Genève suit
avec 2214 a
(+30 a),
dont des surfaces de mûres et groseilles plus importantes que dans le canton de
Vaud.
Les estimations des quantités en 2010 après la
récolte donnent le chiffre de 23 400 tonnes de pommes de table (+12%) dont 20
200 t commercialisables (également +12%). La récolte de poires s’est élevée à
1300 t dont 1120 t commercialisables pour la table. Le Bassin lémanique
confirme son importance pour la production de cerises de table (167 t au total)
dans le haut de gamme, se situant au 4e rang au niveau suisse pour les cerises
Prémium et même au 3e rang pour la qualité Extra. Enfin, la production de
pruneaux de table (131 t et 4,8% de la production nationale) place la région
lémanique au 6e rang national et même au 4e rang pour la variété Fellenberg.