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Assemblée générale des maîtres agriculteurs de Suisse romande
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difficile ! Entre crise du lait et des céréales, accord de libre-échange
poussant à une libéralisation extrême soutenue par notre Conseillère fédérale
Doris Leuthard, négociations interminables et propositions inadaptées à la
conférence ministérielle de l’OMC… Tous ces éléments peuvent entrainer des
conséquences inacceptables pour notre secteur économique », commente
Marc-André Bory, le président de l’AMASR. « La restructuration de notre
secteur est en marche depuis bien quelques années déjà et nous savons que ce
n’est pas fini mais cette évolution doit se faire à un rythme socialement et
humainement acceptable. Elle doit également garantir à ceux qui restent des
perspectives futures encourageantes. Il devient donc plus que jamais nécessaire
que des agriculteurs qualifiés et ingénieux soient formés »,
complète-t-il.
Cependant, et au regard des chiffres
présentés par Philippe Bise, délégué à la commission de maîtrise, la situation
est préoccupante. « Avec seulement 11 diplômés sur 18 inscrits aux examens
finaux, le taux d’échecs de la maîtrise agricole n’a jamais été aussi élevé,
près de 40% », précise-t-il. La raison principale : « les candidats
inscrits à la maîtrise ne prennent pas conscience du travail requis pour
obtenir leur diplôme, ils se lancent dans l’aventure sans réellement planifier
leur emploi du temps à long terme (la maîtrise dure trois ans) et ne
comprennent pas que leur inscription doit représenter la première décision de
futur entrepreneur qu’ils auront à prendre… », ajoute-t-il.
Dès lors, l’AMASR a organisé cette année la
rencontre du « pool des maîtres de la terre », une réunion des
présidents et secrétaires des associations des paysannes professionnelles, des
maîtres arboriculteurs, maîtres cavistes, maîtres maraîchers et maîtres agriculteurs.
Cette réunion visait à communiquer sur les problèmes rencontrés dans les
différents secteurs, problèmes pouvant être parfois communs, afin de mieux
orienter et conseiller les futurs candidats à la maîtrise agricole ainsi que
les responsables de la formation.
En conclusion de cette
assemblée, Pierre Kohler, maire de Delémont et ancien conseiller national a
exposé ses impressions sur l’influence et le poids des lobbys agricoles au
Parlement fédéral : « Vous êtes l’élite de l’agriculture suisse mais
tant que vous ne serez pas soudés, vous n’arriverez pas à obtenir le poids
nécessaire pour vous imposer face aux acheteurs, ni même à Berne. Sans une
parfaite cohésion, les lobbys n’ont aucun poids sous la coupole » et de
conclure par : « L’agriculture va s’en sortir par sa qualité et non
par sa quantité ! Je n’aurais qu’un conseil à vous donner : fabriquez
des produits de luxe ! »