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Association des Groupements et Organisations romands de l’Agriculture
href="file:///C:DOCUME~1wlaagi00LOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_filelist.xmlhref="file:///C:DOCUME~1wlaagi00LOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_editdata.msoForte de 19 membres,
l’Association des Groupements et Organisations romands de l’Agriculture
(AGORA), dont l’assemblée générale annuelle s’est tenue ce matin à Vaumarcus,
est active dans de multiples secteurs dont les activités sont relatées dans le
rapport annuel 2008. Les sujets de prime importance comme l’ALEA (Accord de
libre-échange agricole), l’évolution des paiements directs, la souveraineté
alimentaire, le marché laitier, la formation professionnelle, la Politique
agricole 2011 ont été au centre des préoccupations.
Il faut dire qu’en 2008 la
situation de l’agriculture, après avoir connu une embellie en 2007, s’est
considérablement dégradée, notamment du fait de la dérégulation des marchés qui
a montré ses limites. Quelles seront les conséquences de la crise mondiale sur
l’agriculture? Le président François Haldemann déclare: «Pour les pessimistes,
la baisse des cours des céréales et globalement de toutes les denrées
alimentaires ne favoriseront pas les investissements dans ce secteur. Les pays
les moins performants verront leur agriculture péricliter et leur dépendance
alimentaire augmenter. Les grands pays agro-exportateurs imposeront encore leur
diktat tout en se servant de l’aide alimentaire comme soupape pour leurs
excédents. Pour les optimistes, la situation pourrait être l’occasion de mettre
en place un nouvel ordre mondial, recentré sur des valeurs de développement des
économies créatrices de richesses tangibles et moins focalisé sur la
spéculation des valeurs boursières ou financières».
Qu’en est-il dans notre pays? Le
président estime qu’il pourrait être audacieux de soutenir une démarche
sectorielle visant à conclure des accords bilatéraux avec l’UE. Car mieux vaut
«une ouverture concertée en lieu et place d’une imposition au pas de charge en
désaccord avec la majorité de la profession. Et le président de conclure: «Je
souhaite que les jeunes exploitants de notre pays puissent avoir confiance en
l’avenir de leur profession. Pour ce faire, les conditions-cadres dans
lesquelles nous serons amenés à poursuivre notre activité professionnelle
seront décisives».
Evolution générale
Pour le directeur Walter Willener, il faut
se poser la question de savoir si la crise financière et économique est de
nature à freiner ou accélérer la conclusion de l’accord ALEA (Accord de
libre-échange agricole): «Pour la conseillère fédérale Doris Leuthard,- qui est
manifestement plus à l’aise pour conduire le bateau de l’économie suisse par
beau temps que dans la tempête -, la poursuite de la libéralisation des
échanges, en particulier agricoles, est indispensable à la relance économique;
elle est confortée dans cette opinion par les technocrates du Secrétariat à
l’économie, mais l’agriculture connaît depuis longtemps les dégâts provoqués
par la libéralisation des marchés et la globalisation des échanges!».
Concernant l’économie laitière,
«Nous avons frôlé la catastrophe », affirme le directeur. « Face aux
réalités du marché présentant une offre excédentaire et face à l’arrogance des
acheteurs, le bon sens et la volonté d’agir reviennent chez une majorité de
producteurs de lait. Les perspectives pour mettre en place une véritable
interprofession du lait suisse sont aujourd’hui bonnes». Il déplore cependant la
désunion des producteurs de lait face à la sortie du contingentement laitier
étatique au 1er mai 2009: «Pour les uns, le salut ne peut venir que
des transformateurs sous forme de contrats individuels et directs, pour les
autres le salut vient du regroupement de l’offre, de la gestion des volumes et
de la réglementation du marché. Dans ce secteur, l’année 2008 a mis en évidence les
divergences entre la base paysanne et certains responsables laitiers».
Quant à la révision de la loi sur
l’aménagement du territoire qui serait appelée à devenir la loi sur le
développement territorial, Walter
Willener regrette les points négatifs du projet. A ses yeux,
l’intégration de la zone agricole dans les zones rurales constitue un
affaiblissement par rapport à la loi actuelle. Il en va de même pour le
maintien de la protection de l’aire forestière, au vu de l’extension des forêts
au cours des dernières décennies. Le directeur exprime son désaccord quant au
caractère trop restrictif des principes applicables aux constructions et
installations dans les zones rurales. Concernant les animaux de rente, le
projet mentionne les animaux consommant du fourrage grossier, ce qui exclut la
construction d’installations pour la détention de porcs et de volaille en zone
agricole (ou rurale). Enfin, aucune amélioration n’est proposée concernant une
meilleure utilisation des bâtiments agricoles désaffectés. Compte tenu de ces
éléments, AGORA estime qu’il y a lieu de rejeter le projet proposé et d’agir au
travers d’une révision de la loi actuelle en renforçant le statut de la zone
agricole, en facilitant les constructions en lien avec l’agriculture et
l’utilisation des volumes existants dans les bâtiments agricoles désaffectés.
«Après le paradis de 2007,
l’agriculture est presque retombée en enfer en 2008; nous disions en conclusion
du rapport de l’année dernière: ne cédons pas à l’euphorie! Nous ne croyions
pas si bien dire», conclut le directeur.
Les différents secteurs d’AGORA
Le secteur
Défense et promotion professionnelle traite de la coordination romande, des
prises de position sur les projets législatifs, de l’initiation et de la mise
en œuvre de projets romands ou nationaux, des contacts avec les autorités
politiques, les administrations fédérales et cantonales et les organisations
économiques et de la représentation de la Suisse romande auprès de diverses
organisations et instances.
Le secteur
Secrétariat d’organisations et mandats s’occupe du Groupement pour la
production intégrée dans l’ouest de la Suisse PIOCH, de l’ Association pour la promotion
des labels en production intégrée IP Suisse Lausanne, de la Fédération des
pépiniéristes-viticulteurs suisses, de Vitiplant, du Déclic (antenne
téléphonique pour les familles paysannes en difficulté), d’Agri Top (prévention
des accidents et sécurité au travail), de la Commission intercantonale
Terroirs, des comptabilités pour tiers. Le
secteur de la formation professionnelle est actif aux niveaux romand et suisse.
Perspectives 2009
Pour l’année
en cours, AGORA prévoit notamment les activités suivantes: concrétisation de la
structure d’opposition à l’AELA, examen des prestations et du financement
d’AGORA, réforme structurelle des organisations agricoles en collaboration avec
l’Union suisse des paysans, contribution à la réorganisation d’Agridea, examen
de la future loi sur le développement territorial et autres objets soumis à
consultation, ainsi que le suivi du marché laitier.