Main Content
Association pour la promotion des labels en production intégrée
« La récolte de blé qui s’achève ne ressemble en rien à celle de l’année 2011 : les rendements plus que moyens nous causent beaucoup de soucis. » Jean-Marc Fallet, président d’IP-Suisse Lausanne s’inquiète en effet de la commercialisation qui va devenir problématique suite au manque chronique de matières premières. « Nos clients sont patients mais ils ont des stratégies à suivre et si leur assortiment n’est pas complet, il leur est difficile de le compléter avec des produits ordinaires ».
D’où la nécessité de trouver de nouveaux producteurs de blé labellisé et le président de suggérer aux exploitations qui produisent du blé Extenso de s’annoncer auprès du gérant Jacques Demierre. A la clé, une plus-value pour les cultures portant le label de la coccinelle qui n’est pas à dédaigner par les temps qui courent. Pour mieux convaincre, le rapport annuel 2011/2012 d’IP-Suisse donne d’ailleurs la parole à un Romand, producteur de céréales labellisées depuis 12 ans. Michel Richardet exploite 40 ha qu’il loue à la commune de Moudon. Il récolte 5 à 7 tonnes de céréales, selon les années, qu’il livre au centre collecteur de Granges-près-Marnand. Convaincu de l’importance de la biodiversité, il est aussi conscient de la plus-value financière qu’apportent les produits labellisés. Bref, il concrétise l’objectif d’IP-Suisse : allier économie et écologie.
Un projet trop novateur ?
Le lait des prés a-t-il été victime de son esprit novateur ? Jean-Marc Fallet s’interroge et reste convaincu que ce produit représente une production durable, donc d’avenir. Mais toute la filière – producteurs, transformateurs, distributeurs, sans oublier les consommateurs -, « n’était pas peut-être pas prête à voir tous les avantages du projet initial ». Un projet d’ailleurs toujours en évolution, ce qui réjouit le président : « Migros Aare continue de vendre du lait des prés en le couplant au label « De la région, pour la région », ce qui a permis sa pérennité ».
Contenir l’agitation du marché
Au niveau de la production carnée, IP-Suisse a réussi à contenir l’agitation de certains marchés, en particulier celui du porc : « Grâce à notre production sous contrat, nous avons réussi à stabiliser la production porcine et à tout écouler », s’est réjoui le président. Quant aux veaux, vaches et bœufs, « leur qualité est recherchée et appréciée de nos partenaires ».
Evaluer la biodiversité
Le premier rapport des effets d’une production sous label IP-Suisse sur la biodiversité est disponible et il démontre scientifiquement le lien de cause à effet. Au 30 juin 2012, 10'283 exploitations IP-Suisse devaient remplir les exigences « biodiversité » et le prouver par un système de points : 4%, soit 414 exploitations ne respectaient pas les exigences et ont reçu une sanction ; 36%, soit 3718 exploitations ont enregistré entre 12 et 17 points et devront prendre des mesures complémentaires ; 60%, soit 6101 exploitations dépassaient l’objectif final de 17 points, ce qui représente une augmentation de 1500 exploitations par rapport à l’année dernière.
MB/AGIR