Mary-Josée Duvoisin a pris l’an

dernier en mains les rênes de l’Association romande des paysannes

professionnelles (ARPP), forte de 500 membres. Selon elle, le nouveau système

de paiements directs projeté par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) dans

le cadre de la politique agricole 2014-2017 va à l’encontre d’une agriculture

productive. Les contraintes prévues par l’OFAG «mettraient notre profession

dans une situation périlleuse, voire catastrophique», a déclaré la présidente

lors de l’assemblée générale de l’association qui a eu lieu récemment à

Yverdon-les-Bains.

Des

motifs d’inquiétude…

La présidente a également fait part

de ses inquiétudes relatives aux conséquences de l’application du principe du

Cassis de Dijon dans le secteur agricole; à l’insuffisance du revenu des

agriculteurs; à la forte pression sur les prix; et à la disparition des terres

cultivées au profit des zones à bâtir. Et Mary-Josée Duvoisin d’en appeler à

une politique agricole mettant en œuvre un véritable soutien aux familles

paysannes. En outre, la présidente a vivement incité les paysannes

professionnelles à s’allier aux consommateurs, à cultiver le dialogue entre la

ville et la campagne et à nouer un lien indispensable à la mise en valeur des

produits régionaux de saison.

…

et des raisons de se réjouir

La formation de la paysanne a heureusement

le vent en poupe. Les cours dispensés ainsi que les thèmes traités répondent

visiblement aux attentes des participantes. En 2010, sept paysannes ont obtenu

le brevet fédéral, dont quatre ont adhéré à l’Association.

Actuellement, pas moins de 52

paysannes venues de toute la Suisse romande suivent les cours donnés, à raison

d’un ou plusieurs modules, dans les écoles de Courtemelon, Grangeneuve,

Marcelin et Châteauneuf. L’affluence est telle pour certains cours que les

candidates doivent s’inscrire sur une liste d’attente. Si la plupart des

participantes ont pour objectif de passer l’examen pour obtenir leur brevet,

une quinzaine d’entre elles étudient par intérêt personnel ou pour perfectionner

leurs connaissances.

Série

TV à succès pour une paysanne brevetée

La partie statutaire s’est conclue

par une causerie donnée par Béatrice Barton, productrice de la série à succès «Un

dîner à la ferme». La présence de la réalisatrice a permis à Marie-Gabrielle

Luisier, paysanne de Sarreyer au bénéfice du brevet professionnel et membre de

l’ARPP, de faire part de son expérience de participante à la deuxième saison de

l’émission.