Main Content
Belle saison pour les œufs suisses
Comme chacun l’aura constaté avec plus ou moins de bonheur, l’été 2012 n’est pas affecté par la canicule... Au grand dam des amateurs de farniente sur la plage mais au soulagement de ceux qui préfèrent les jours où le thermomètre se cantonne sagement sous la barre des 30°C et les nuits où souffle une agréable brise rafraîchissante. Parmi ces chanceux figurent les producteurs et les vendeurs d’œufs.
En effet, tous les œufs pondus en Suisse trouvent preneur, un fait exceptionnel pendant la belle saison. Selon les statistiques des aviculteurs, la production enregistre même une légère progression à même d’assurer la couverture des besoins pendant l’automne qui va suivre, voire pendant les fêtes de fin d’année, assure Jean Ulmann, président de l’organisation faîtière GalloSuisse.
A l’étranger
Dans les pays voisins, la pénurie d’œufs qui sévissait a été surmontée. Certes un peu plus élevés qu’en 2011, les prix n’ont cependant plus rien à voir avec les sommets atteints à Pâques 2012. Selon Jean Ulmann, au vu de l’augmentation des prix de l’alimentation animale, les producteurs étrangers ne peuvent livrer durablement des œufs dont le coût de production ne couvre même pas les frais engagés.
Vers la fin des batteries
Dans notre pays, l’interdiction des batteries est respectée par les aviculteurs depuis plus de vingt ans. En 1991, l’Union européenne a stipulé que tous les Etats membres devaient renoncer à la production en batterie, en leur accordant un délai transitoire de 12 ans. Au 31 mars 2012, 13 Etats n’appliquaient cependant pas complètement cette directive. Hermann Versteijlen, directeur des marchés agricoles de la Commission internationale des œufs, a assuré que des procédures de contravention seraient ouvertes contre les retardataires après expiration d’un délai de grâce à fin juillet 2012. D’ores et déjà des actions en justice ont été intentées dans ces pays. Le non-respect des directives entraînera la fermeture des exploitations concernées.
Cependant, selon Jean Ulmann, l’application de la loi restera douteuse dans l’UE tant que les cages aménagées pour la batterie y seront autorisées et que les œufs produits selon ce système continueront à s’écouler sans problème sur le marché avec l’identification «3», qui signifie détention en batterie. «En Suisse, nous avons une très bonne réputation avec les œufs de nos poules heureuses et nous devons par tous les moyens défendre ou continuer à développer cette réputation», conclut le président.
SC/AGIR