Main Content
Bon pour la nature, bon pour l’agriculture
Des ruisseaux remis à ciel ouvert, 9600 m2 de haies (soit une surface équivalente à un terrain et demi de foot) plantées, sans oublier la plantation de 80 arbres d’espèces indigènes et la création d’un nouveau plan d’eau profitant à la diversité des espèces… C’est le nouveau visage d’une vaste plaine située pour l’essentiel sur les communes d’Assens et d’Echallens dans le Gros-de-Vaud.
A l’origine de ce projet, qui fait la part belle à la biodiversité, la décision de procéder à un important remaniement parcellaire et à des améliorations foncières, le tout soutenu par des mesures compensatoires écologiques. Ce grand chantier, a été lancé en 2010 avec la constitution du Syndicat d’Assens, pour arriver aujourd’hui à son terme.
Une production respectueuse de l’environnement
«Désormais, à Assens, la rationalisation de l’exploitation des terres rime avec l'amélioration de la biodiversité et du paysage», a pu se réjouir Christian Hofer, directeur de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), lors d’une visite inaugurale du site, vendredi, à laquelle participait également le conseiller fédéral Guy Parmelin (UDC/VD).
« On entend encore souvent dire aujourd’hui que les améliorations structurelles seraient responsables de la banalisation et du bétonnage du paysage. Si cela a pu être vrai dans le passé, ce n’est plus le cas », a relevé, en substance, le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche, dont dépend l’OFAG. En poursuivant : « Ces améliorations structurelles, en plus d’augmenter la productivité et la qualité de vie permettent de valoriser les paysages et les sites naturels. Il est aujourd’hui capital d’encourager une production qui soit respectueuse de l’environnement et des animaux, et d’offrir par ce biais une perspective de développement durable et économiquement viable aux agricultrices et agriculteurs. »
La réalisation d’Assens, qui couvre 576 hectares (près de 900 terrains de foot) et qui a été soutenue financièrement par la Confédération, le canton et les communes (près de 9 millions de francs) fait donc office de modèle. Elle a pu arriver à son terme, sans conflits d’intérêts, grâce à des concertations qui ont notamment impliqués les Services de l’Etat et des associations de la nature, telles que Pro Natura et le WWF. A l’arrivée, la nouvelle répartition des parcelles est bénéfique pour l’exploitation des agriculteurs. Tout en valorisant la biodiversité et le paysage qui, visuellement, bénéficie encore de la disparition de 2000 mètres de lignes électriques aériennes désormais enterrées et de la suppression de 43 poteaux.
Pascale Bieri/AGIR