Main Content
Congrès Europatat 2008
« Les OGM se profilent comme une solution efficace », lance Thorsten Storck, Project Manager de la compagnie chimique allemande BASF. La recherche sur les OGM concernant les pommes de terre s’oriente, d’une part, sur le développement industriel d’amidon, élément entrant dans la fabrication de colle, de papier et dans l’industrie textile ; d’autre part, sur la recherche dans le domaine de la lutte contre les parasites (mildiou, pucerons, virus,…). <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Mais, plus que le coût de la recherche et le développement des produits génétiquement modifiés, ce sont les appréhensions des consommateurs et les réserves des associations paysannes qui freinent leur libéralisation. Bien que l’Union suisse des paysans (USP) ne soutienne pas l’utilisation de variétés génétiquement modifiées pour la production alimentaire, elle ne lutte pas contre la recherche scientifique. « On ne ferme pas la porte à la recherche mais nous devons continuer à miser sur une production sans OGM, surtout si les consommateurs ne semblent pas prêts », précise Jacques Bourgeois, directeur de l’USP. De plus, « ce choix de ne pas produire des OGM est un moyen supplémentaire de se profiler sur le marché », ajoute-t-il. <o:p></o:p>
Malgré ces obstacles, la hausse de la démographie mondiale, les perturbations climatiques et la crise alimentaire actuelle stimuleront peut-être l’exploitation de variétés génétiquement modifiées, plus résistantes et moins onéreuses à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la production. La Direction">la production. La Direction</st1:PersonName> du développement et de la coopération suisse (DDC) admet qu’il faut vérifier au cas par cas si des variétés génétiquement modifiées pourraient jouer un rôle positif dans la production alimentaire.
Reste qu’en novembre 2005, l’initiative populaire «pour des aliments produits sans manipulations génétiques» avait été acceptée par 56% des votants. Cette décision populaire suivie par le lancement d’un moratoire de cinq ans, a, selon Franziska Troesch-Schnyder, la présidente du forum des consommateurs, « favorisé l’établissement d’une atmosphère influençant négativement la recherche et la production d’OGM ». <o:p></o:p>
Entre producteurs et consommateurs suisses soutenant une agriculture naturelle et scientifiques en quête de solutions universelles, le fossé est décidément bien réel. <o:p></o:p>