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Dégustation de tomates et séracs au domaine Phil’Fruits à Riddes (VS)
Cela fera 10 ans l’année prochaine que Philippes Dorsaz met en valeur les produits régionaux qu’il cultive et propose en vente direct sur son domaine, Phil’Fruits: «Au début, j’étais principalement un producteur de légumes et de fraises, puis j’ai cherché à me diversifier en cultivant des abricots et différentes variétés de tomates. Les gens viennent se servir ici et font des découvertes. Ils aiment les tomates qui ont du goût et qui ne sont pas trop acides. Moi-même, je me suis pris au jeu. Lorsque je vais en vacances et que je trouve de bonnes tomates, je les ramène au domaine!».
Chaque espèce a sa couleur allant du rouge foncé au jaune vif, sa texture plus ou moins ferme, fondante, croquante ou juteuse, son odeur, sa forme, sa taille, son goût sucré, salé ou acide. Les gens, nous explique Philippes Dorsaz, s’intéressent de plus en plus aux variétés anciennes, comme la tomate ananas, la cœur de bœuf ou la rose de Berne. Ils sont également attirés par l’odeur que dégagent les fruits, à l’image des tomates en grappe. En tout cas, quelles que soient nos préférences, le secret pour déguster une tomate savoureuse, nous confie le spécialiste, est de l’acheter quand elle est mûre, de la manger dans les quelques jours qui suivent et surtout, de ne jamais la mettre au réfrigérateur, car c’est la meilleure manière de casser son goût.
Subtile complémentarité
Sérac et tomates sont faits pour s’entendre! Rien de meilleur en effet qu’une bonne salade concoctée à partir de ces deux produits… Belle alternative régionale à la mozzarella! Sous son habit blanc, le fromage de petit-lait fabriqué sur l’alpage pendant la période estivale et en laiterie le reste du temps, dissimule une grande richesse de saveurs secrètes, voire discrètes. Son goût varie beaucoup en fonction des herbages broutés par les troupeaux.
Comme nous l’explique Valentine Dorsaz, qui fabrique ses fromages frais exclusivement sur l’alpage de Champlong (Bourg-Saint-Pierre) où ses soixante vaches sont en estive, le sérac peut être crémeux, onctueux, ferme, grumeleux ou farineux. Selon son goût personnel, on le préférera plutôt salé, neutre ou fade. «Tomates et séracs c’est, dans tous les cas, l’occasion de marier deux produits valaisans», souligne avec fierté la fromagère.
Promesse de qualité
Responsable du projet agritourisme (Chambre valaisanne d'agriculture), Malvine Moulin loue l’initiative de Philippe Dorsaz et des producteurs qui mettent tout en œuvre pour promouvoir et mettre en valeur leurs spécialités. «Avoir la possibilité d’acheter directement au producteur est une promesse de qualité, de fraîcheur. En plus, c’est toujours agréable et enrichissant d’avoir un contact direct avec les professionnels de la terre qui nous présentent les différentes particularités de leurs produits.»
AR/AGIR