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Des phéromones pour tromper les insectes
Dans la famille Courtois, la passion de l'agriculture se transmet sans faille depuis 4 générations. Aujourd’hui, c’est Christophe (40 ans) qui est à la tête du domaine: 55 hectares à Versoix (GE), avec des grandes cultures, dont des lentilles, une petite partie de cultures maraîchères et des fruitiers (sur 4 hectares).
Au printemps, vous l'apercevrez peut-être au milieu de ses pommiers en train de poser d’étranges filaments sur les branches. Ce ne sont ni des marqueurs, ni des décorations. Mais des diffuseurs de phéromones de carpocapses, un insecte dont les larves se développent à l’intérieur des fruits.
Confusion entre mâles et femelles
Plutôt que d’utiliser un insecticide classique pour détruire ces ravageurs, Christophe Courtois a recours depuis une dizaine d’années à ces phéromones qui sèment la confusion entre mâles et femelles et qui, du coup, les empêchent de s’accoupler et diminuent ainsi leur population. Le coût de ce procédé n’est pas moins coûteux qu’un pesticide, mais il est sans effet sur l’environnement et tout aussi efficace.
Évidemment, les carpocapses ne sont pas les seuls à nuire aux fruitiers. Ces dernières années, on assiste à une recrudescence des pucerons et de nouveaux ravageurs font leur apparition en Suisse, en raison notamment du réchauffement climatique. Contre eux, il n’existe aucun diffuseur à phéromones. « Là, quand le seuil de tolérance est dépassé et que la culture est mise en péril, on a besoin d’avoir un produit, explique l’agriculteur. Mais auparavant, dans chaque culture on met en place toutes les mesures prophylactiques possible. »
Pascale Bieri/AGIR
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