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Eclairage avant l’assemblée générale de PROLAIT
href="file:///C:DOCUME~1wlaagi00LOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_filelist.xmlL’année dernière a été marquée par une production nationale record de 3,423 millions de tonnes, soit
5% de plus que l’année précédente. Cependant, pour les producteurs de lait de
notre pays, l’année écoulée a été marquée par une mauvaise gestion des
quantités: «Si l’exercice 2008
a été excellent, tant en volume produit qu’au niveau du
prix du lait, en revanche il a été catastrophique sur le plan de la gestion des
quantités», déclare en préambule au rapport annuel le président Benjamin
Henchoz. Explication: «L’euphorie de l’année dernière a joué un mauvais tour à
tous les acteurs de la branche, en particulier aux producteurs qui se trouvent
en bout de chaîne… Le manque de discipline au niveau national entraîne tout le
monde vers le marasme».
Face au désengagement de la Confédération et à l’abandon du
contingentement laitier au 1er mai 2009, la Fédération des
Producteurs suisses de lait (FPSL) avait
défini une stratégie d’organisation des marchés laitiers avec pour objectifs la
défense et l’amélioration du revenu des producteurs. Un de ses éléments
essentiels était la mise en place d’un système de gestion des quantités avec un
regroupement de l’offre et une segmentation du marché. «Malheureusement, en
raison de divergences de vues et d’un manque d’unité entre groupements de
producteurs, la mise en oeuvre d’une réelle gestion des quantités n’a pas été
possible. Les turbulences sur le marché international et la volatilité des prix
auraient pourtant nécessité une réaction rapide et concertée pour adapter
l’offre aux possibilités de mise en valeur sur le marché», regrette le
directeur de Prolait Eric Jordan.
Activités de la
fédération
Le rapport annuel de Prolait revient sur les activités de la
fédération en 2008. A
commencer par les décisions prises lors de leur dernière assemblée tenue le 4
avril 2008 à Essertines-sur-Yverdon, lors de laquelle les 126 délégués
d’Orlait-FLVF et les 84 délégués de la
FLN ont accepté la fusion en faveur de leurs objectifs
communs soit: renforcer la structure organisationnelle des producteurs face à
leurs partenaires de marché, s’engager dans l’achat et la vente de lait et
offrir des services de qualité aux producteurs. Un processus qui s’est
poursuivi sur les sites de Cernier et du Mont-sur-Lausanne jusqu’au 25
septembre, date du déménagement dans les nouveaux locaux de la fédération à Yverdon
L’activité du pool Prolait a démarré le 1ermai 2008. Dès lors,
Prolait a acheté le lait de centrale de ses producteurs et a assuré le
transport et la vente jusqu’aux usines de transformation. « Si les débuts
ne furent pas faciles, le pool fonctionne aujourd’hui à satisfaction et assure
toutes les tâches inhérentes à sa nouvelle activité » peut-on lire dans le
rapport. Ainsi, le pool achète le lait, établit les paies et effectue le
contrôle qualité des quelque 600 producteurs de son rayon. Le volume annuel de
lait collecté représente cent millions de kilos. « Il est clair qu’une
relation contractuelle stable et un véritable partenariat avec les principaux
transformateurs de lait sont une absolue nécessité dans l’intérêt de toutes les
parties, quelle que soit la situation sur le marché », précise la
fédération.
L’exercice 2008
a été particulier pour Prolait au niveau de la gestion
des quantités. Suite aux changements stratégiques opérés par la FSFL en 2007,
l’Organisation de Producteurs (OP) Prolait SA ne s’est plus focalisée que sur
l’application du règlement de gestion des quantités. Une bonne partie des
producteurs de la FSFL livrant à Cremo l’ont quittée au 1ermai 2008. Vu les volumes
restreints à disposition, aucune mise aux enchères des quantités libérées n’a
été organisée. La dissolution de l’OP Prolait SA est prévue en 2009. Prolait FL
(Fédération laitière) a repris le règlement de gestion des quantités de l’OP
Prolait SA, l’a adapté et il entre en vigueur le 1er mai 2009.
Le bouclement du décompte de l’année laitière 2007/2008 a
mis en évidence une sous-livraison de plus de 9 millions de kilos, dont 4,6
millions reportés sur l’année 2008/2009. Un déficit dû aux conditions
climatiques de l’été 2007 qui n’ont pas permis d’affourager de manière optimale
le bétail, ainsi qu’à l’inertie entre l’attribution des quantités
supplémentaires de l’année 2007/2008 et la production effective des vaches. La
part des producteurs encore contingentés représente 11,6% pour l’année sous
revue.
Solution à l’horizon ?
L’évolution à la baisse du prix du lait préfigure-t-elle ce
qui va advenir dès le 1er mai 2009 (abandon du contingentement- ndlr)? Selon le président de Prolait,
«le pire reste peut-être à venir quand on entend que l’industrie laitière
réclame une baisse de prix allant jusqu’à 20 ou 25 centimes». Aujourd’hui il
s’agit de trouver une solution commune pour assurer un avenir aux producteurs
et conserver une valeur ajoutée la plus élevée possible. Le temps presse, mais
il n’est pas trop tard.
«La collaboration avec l’industrie laitière est
indispensable mais dans un climat de confiance et de vrai partenariat où les
producteurs disposent d’une force de négociation plus équilibrée et de bonnes
informations. Prolait s’engage activement dans ce sens pour que les producteurs puissent obtenir un
revenu équitable et vivre de leur beau métier», souligne encore Benjamin
Henchoz en conclusion de son message dans le rapport annuel.