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Entre optimisme et défis, productions et accords
« 2007 a été une année faste pour l’agriculture ».
C’est ainsi que le directeur de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG),
Manfred Bötsch, ouvre le rapport agricole 2008 de l’OFAG. D’après les calculs
de ce dernier, même si les paysans suisses n’ont pas pu profiter de la
progression des prix dans les mêmes proportions que leurs collègues européens,
le revenu agricole helvétique s’est amélioré de 15%. Ceci en tenant compte du
fait que les coûts ont augmenté à cause du prix des intrants, notamment les
engrais et les carburants.
A la tête de l’OFAG, on ajoute que les perspectives sont
très bonnes pour l’année en cours et que l’agriculture multifonctionnelle
s’érige en modèle de développement rural dans nombre de pays. On admet
cependant l’instabilité des prix du lait et du blé.
L’avis des jeunes
« Les bonnes terres devraient être utilisées pour la
production de denrées alimentaires et non pour l’aménagement de prairies
florales ». Pour les jeunes agriculteurs, la vocation première de leur
métier est de produire. Interrogés par l’Agroscope Reckenholz-Tänikon et
l’OFAG, ils gardent confiance en l’avenir et aimeraient faire aimer le métier à
leurs enfants. Certains se préparent activement aux conséquences prévisibles
d’un éventuel ALEA, d’autres redoutent les mutations qu’il va entraîner.
Le suivi écologique
« L’objectif agro-écologique purement quantitatif
concernant la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires a été
atteint », estime le rapport. Il précise qu’un système de monitoring est
actuellement mis au point. Celui-ci permettra de détecter rapidement les effets
négatifs des produits dangereux et d’introduire des mesures adéquates. Une
collaboration étroite est mise en place avec l’Office fédéral de l’environnement
et fait l’objet d’un rapport spécifique.
Les relations
internationales
« Les pertes de revenus à court et moyen termes que
subiront certaines parties du secteur agroalimentaire exigent la prise de
mesures d’accompagnement ». Dans le dernier chapitre du rapport, l’OFAG se
montre conscient que la perspective d’un ALEA tient du défi et que celui-ci
mérite un soutien tangible. Les mesures devront aider à soutenir les
exploitations agricoles dans leur nouvelle orientation, promouvoir leurs
atouts, voire les aider à la reconversion, cas échéant. Comme pour appuyer
l’ALEA, un tableau expose la vingtaine d’accords de libre-échange qui existent
hors UE, avec des exemples de concessions accordées par la Suisse (ex :
contingent de pommes de terre avec l’Egypte). La fin du chapitre relate les
cogitations de la
Commission des Nations Unies pour le développement :
« L’agriculture a été reconnue comme un secteur important mais trop négligé pour le développement des
zones rurales et la lutte contre la pauvreté ».