Véritable palais du champignon, dont il a d’ailleurs la

forme, le Mycorama assume une vocation diversifiée. Musée dynamique, il aborde

le champignon sous ses aspects les plus divers: biologique, culinaire, médical,

culturel et ethnologique. Vitrine de la recherche, il met en valeur les travaux

et les découvertes actuelles, notamment de l’Université de Neuchâtel. Enfin, il

est un lieu de rencontre unique pour les mycologues et, plus largement, pour tous

les passionnés de champignons.

Exposition permanente…

L’exposition permanente du Mycorama comprend quatre modules:

«Mythes et réalités» décrit l’univers mystérieux des champignons et les effets

parfois étranges qu’ils ont sur l’organisme humain; des explications

scientifiques éclairent nombre d’énigmes… mais – heureusement –  pas toutes! Le module «Sciences et techniques»

introduit le visiteur à la mycologie selon une démarche basée sur l’observation

et une classification systématique permettant notamment d’identifier les

espèces comestibles, ce qui est fort utile et peut même sauver des vies! «Formes

et vies» révèle la face cachée des champignons, leur provenance, leur

reproduction, leur longévité, leur parasitisme et la dispersion de leurs spores.

Enfin, «Nature et écologie» évoque les lieux de développement du champignon: sol,

eau, air, habitations, corps humain, aliments, murs, réfrigérateurs. A noter

que certaines espèces naguère menacées de disparition sont à présent

heureusement protégées.

… et exposition

spéciale

A l’enseigne de «Au diable nos vieux démons!»,l’exposition

spéciale de la saison 2009 vient d’ouvrir ses portes. Elle présente les

craintes générées à travers les âges par l’inconnu et par la peur «face aux

manifestations dont les champignons peuvent être la source». Il est vrai que

certaines croyances, notamment dans le chamanisme, sont construites sur le

mystère de phénomènes encore inexpliqués. L’absorption de champignons

psychotropes peut engendrer des hallucinations, ainsi qu’en témoignent

d’anciens rituels. D’autres champignons sont luminescents et se manifestent la

nuit par un halo blafard suscitant un effroi bien compréhensible. Beaucoup de

ces petits organismes poussent en cercles dits «ronds de sorcière», ce qui n’est

certes pas fait pour rassurer. Enfin, souvenons-nous du Feu de Saint Antoine, folie

humaine causée par le minuscule ergot de seigle qui suscita une tragique chasse

aux sorcières contre des innocents coupables seulement d’avoir consommé du

seigle contaminé par les spores du redoutable Claviceps purpurea.

Pour se remettre de ses émotions, le visiteur est invité à se

rasséréner en savourant les délectables mets aux champignons mijotés par le

chef du restaurant gastronomique «Le Piano».  

N.B. La mini-brochure «Champignons suisses» (infos et

recettes) éditée par AGIR est disponible gratuitement sur www.agirinfo.com