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Forum de Prométerre à Ollon
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<![endif]-->Suite à deux émissions télévisées
consacrées, en avril 2009, aux difficultés financières des agriculteurs
(« La bataille du lait » sur Arteet « Qui paye les prix cassés ?» sur Temps présent), le pasteur Shafique Keshavjee pique la mouche. Sous le titre
« L’agonie des paysans a assez duré », il envoie une lettre ouverte
au Président de la
Confédération Hans-Rudolf Merz. Sa missive
accuse les grands distributeurs et les multinationale de se remplir les poches
pendant que les petits producteurs disparaissent et que la faim touche plus de
800 millions de personnes sur la
planète. L’agonie des paysans est inacceptable pour le
professeur de théologie (Université de Genève) et écrivain qui rappelle les
termes de la Constitution fédérale : « la force d’une communauté se
mesure au bien-être des plus faibles de ses membres ». Le message du
pasteur se termine sur une proposition: la mise sur pied d’un groupe de travail
rassemblant des représentants de tous les acteurs sociaux concernés, ceux de la
production, de la distribution et de la consommation.
Table ronde
A contrario du silence du président de la Confédération et du
manque d’intérêt de Migros et Coop, des politiciens, tels Jean-Claude Mermoud
et Philippe Leuba, ainsi que Nestlé et le Synode de l’Eglise protestante se
disent touchés par l’empathie manifestée par Shafique Keshavjee à l’égard du
monde paysan.
En jouant sur le double sens du mot
pasteur, Shafique Keshavjee montre le lien entre la Terre et le Ciel en
référence au « Notre Père… » et au pain quotidien. Le professeur de
théologie a poursuivi sur l’ancienneté et l’universalité mais aussi la
fragilité et la disparité du monde paysan. Soulignant le risque de voir une
grande part des subventions versées faire le beurre des distributeurs et de
l’agrochimie, le théologien a résumé ses espoirs pour l’agriculture en trois
mots : souveraineté alimentaire, agriculture locale et résistance sur les
accords (OMC et autres).
ENCADRÉ
Prométerre sur
le terrain…
L’actualité de la défense
professionnelle qui a précédé la conférence se résume en quatre points.
Daniel Gay, du service de
protection juridique de Prométerre, a présenté TerrEmploi. Cette nouvelle prestation élargit le domaine du
dépannage professionnel en offrant une assistance dans la gestion
administrative (permis, assurances, impôts…) et le recrutement.
Luc Thomas, directeur de
Prométerre, a fourni les critères d’opposition
à l’ALEA en conseillant à l’auditoire d’aller jeter un œil sur www.assaf-suisse.ch. Il a livré l’état
des lieux de la nouvelle loi vaudoise
sur l’agriculture, en chantier depuis la motion Pidoux en
2002. Il a regretté que l’abandon des taxes arboricoles et maraîchères, n’ait
pu être avalisé. Il s’est réjoui des voies consolidées : promotion des
produits vaudois, aides aux investissements et soutien financier aux
exploitations en difficulté.
Yves Pellaux, président de
Prométerre, a expliqué que le marché
laitier, saturé par 240 millions de kg de lait en trop, peinait à revenir à
des quantités raisonnables pour les producteurs (95% des 3440 millions de kg) pour
faire remonter le prix à 65 cts/kg. La bagarre est toujours d’actualité. Avec
un élément favorable dans les derniers acquis : la force obligatoire acceptée
par le Conseil fédéral.