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Initiative populaire « Sauver Lavaux »
href="file:///C:DOCUME~1wlaagi00LOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_filelist.xmlOn connaît l’attachement de nos
concitoyens au magnifique vignoble en terrasses de Lavaux, inscrit depuis 2007
sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, forte de plus de 800 objets.
Exprimant certaines craintes relatives au maintien de l’intégrité du site, une
initiative populaire demandant l’extension de sa protection a abouti l’an
dernier.
Quatre conditions de validité
L’article 80, alinéa 1, de la
Constitution vaudoise du 14 avril 2003 fixe quatre conditions de validité pour
une initiative populaire: respecter les principes d’unité de forme, de matière,
de rang (elle doit concerner soit la Constitution, soit la loi, soit un décret)
et être conforme au droit supérieur (elle ne doit pas contrevenir à une norme
supérieure cantonale, intercantonale, fédérale ou internationale). Si le Grand
Conseil constate qu’une des conditions nécessaires n’est pas remplie, il doit
déclarer nulle l’initiative.
Or, si l’initiative populaire «Sauver
Lavaux» s’est bien révélée conforme aux principes d’unité et de forme, elle a
posé problème en matière de rang car elle repose à la fois sur une loi
cantonale et un plan d’affectation. En outre, elle contrevient au droit
supérieur en ne respectant pas les attributions de compétences judiciaires
découlant de la Constitution vaudoise ainsi que plusieurs garanties de
procédure prévues. Elle est également contraire à plusieurs principes régissant
l’aménagement du territoire et entraînerait la suppression de compétences
communales. Les justiciables concernés par l’adoption du plan d’affectation,
étendu à Corsier, Chexbres, Jongny et
Crémières, ne disposeraient d’aucune possibilité d’opposition ou de voie
de recours.
A noter que les objets inscrits
sur la liste de l’Unesco répondant à des critères prédéfinis, l’inscription de Lavaux indique donc
implicitement que le site répond aux conditions requises. Le système juridique
de protection en vigueur étant suffisant, il n’y a donc pas d’exigence
supplémentaire à intégrer dans la loi.
Au vu de ce qui précède, le
Conseil d’Etat donne un préavis négatif sur la validité de l’initiative
populaire «Sauver Lavaux» et il proposera au Grand Conseil d’adopter le projet
de décret portant sur sa nullité.