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IP-Suisse, la durabilité pour répondre aux attentes de la population
Beaucoup de monde s’est déplacé ce vendredi à Combremont-le-Grand, sur la commune de Valbroye dans la campagne vaudoise, pour l’assemblée générale annuelle d’IP-Suisse Lausanne. Peut-être que la présence du célèbre alpiniste Jean Troillet pour une conférence en fin de matinée y était pour quelque chose. Mais avant cette partie récréative, ce sont bien les affaires de la section romande du label suisse de production intégrée qui étaient au cœur de toutes les attentions.
Le gérant Jacques Demierre a ainsi passé en revue les différents secteurs d’activité de l’année écoulée. Un programme de céréales planifiables sans herbicides a notamment été lancé l’automne passé, avec comme objectif une production de 3000 tonnes désirées par un partenaire. Il semblerait que d’autres acheteurs potentiels soient intéressés par ce type de production.
Volonté d’élargir la gamme de produits sous label
Le secteur des fruits et légumes continue, pour sa part, de se développer. Ceci réjouit les responsables du label à la coccinelle. Des carottes labellisées IP-Suisse ont ainsi trouvé leur place sur les étalages du distributeur Denner, l’année dernière. « C’est très positif, a déclaré Jacques Demierre. Cela va dans le sens de pouvoir proposer une assiette complète, avec uniquement des produits sous label, et ainsi agrandir nos secteurs d’activité de la manière la plus large possible. »
Dans ce sens, IP-Suisse entend favoriser la production de protéines végétales telles les lentilles, comme la Perline, une variété verte locale cultivée par des agriculteurs du Jorat vaudois, le quinoa, le soja alimentaire ou encore le blé dur. « On essaie d’être dynamique à ce niveau-là, a mentionné le gérant de l’association romande. Ce sont des alternatives intéressantes face aux produits importés provenant des pays du Sud. » Ce développement pourrait aussi permettre de compenser une consommation de viande qui a chuté de 10% ces dix dernières années, que ce soit pour les produits carnés labellisés ou non.
La problématique de la protection du climat et le mouvement des jeunes qui s’y rapporte ont également été abordés. IP-Suisse veut poser sa pierre à l’édifice en lançant un nouveau programme Climat autour d’un système à points, similaire à celui déjà en place pour favoriser la biodiversité sur les exploitations des membres d’IP-Suisse. « L’objectif à court terme est que nos 10'000 exploitations membres réduisent, au total, 10 % des émissions de gaz à effet de serre », a précisé Jacques Demierre.
La coccinelle sur le maillot jaune du Tour de Romandie
Dernier point abordé : la communication autour du label arborant une coccinelle. Elle est très importante, car elle permet une belle visibilité des agriculteurs pratiquant la production intégrée. Le président Joël Scheidegger s’est ainsi félicité de voir IP-Suisse arborer le futur maillot jaune du Tour de Romandie, à travers la présence du fromage Le Maréchal qui sera le sponsor principal de la manifestation sportive cette année. Jacques Demierre a, quant à lui, mentionné une étude réalisée en novembre dernier auprès de plus de 1200 personnes, et qui place le label en deuxième position, derrière le bourgeon Bio Suisse, des labels reconnaissables par les consommateurs en ce qui concerne des aliments de qualité.
Enfin, lors de la traditionnelle ronde des questions et remarques, un producteur s’est inquiété, voire même agacé, de voir sa production de viande être taxée à 100% au tarif sous label, alors qu’elle est parfois écoulée hors label. Les responsables d’IP-Suisse ont répondu qu’il était malheureusement très compliqué de régler ce type de problème, et que la solution existante était satisfaisait dans une très grande majorité des cas.
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