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Journée de lancement d’Agriviva à Gasel/BE
« Agriviva
est un bâtisseur de ponts : entre ville et campagne, jeunes et moins
jeunes, entre gens de divers milieux socio-culturels, de différentes
langues ». La cheffe du Département de justice et police s’est réjouie
« de la nouvelle coiffure » de l’association créée à Berne en 1946.
L’avocate grisonne s’est souvenue de son expérience d’un mois dans une ferme
lors de sa jeunesse : « Sous le poids du foin, j’ai lâché la fourche
dans la souffleuse et en ai été mortifiée ». Le paysan l’a consolée en lui
affirmant que si elle ne montrait pas une grande habileté pour l’agriculture,
c’est sans doute qu’elle avait des qualités ailleurs…
Processus évolutif
Comme
l’a expliqué le président d’Agriviva, Olivier Mani, le changement de nom est
l’aboutissement d’un développement de plusieurs années : « Il est
devenu une évidence dans les processus d’évolution qui ont suivi les cours,
notamment avec le passage d’une prestation axée sur la main d’œuvre à une offre
de stage pour les jeunes et également avec l’utilisation de nouveaux moyens de
communication comme l’Internet ».
Enrichissement réciproque
Donat
Schneider, directeur de la Chambre
agricole bernoise et responsable de l’antenne Agriviva de Berne, a dressé un
petit catalogue des activités proposées aux jeunes de 14 à 25 ans qui cherchent
un travail pendant les vacances (entre deux à huit semaines) : participer
à la production animale (accompagner le troupeau, aider à l’affouragement, à la
traite, à la fabrication du fromage…) et végétale (récolte des pommes de terre,
cueillette des fruits, désherbage, activités au jardin potager…), donner un
coup de main à la maison (nettoyage, cuisine, lessive, accompagner les petits
enfants…). Les agriculteurs n’ont ni une formation pédagogique ni une formation
sociale, d’où le besoin de les assister en cas de difficulté. Si ce soutien
disparaît, il sera difficile de trouver et de motiver des familles paysannes
pour accueillir des jeunes, a averti Donat Schneider.
Mis
à part les cas de « volontaires » placés (avec obligation) par leur
école, les cas problématiques sont plutôt rares. Les exemples présentés par
Chantal Cottet de Bossonnens, dont la famille a accueilli des jeunes de Suisse
alémanique, d’Engadine, d’Allemagne, voire de Tchéquie ont démontré un fabuleux
processus d’enrichissement réciproque.
Cet
esprit win-win a été symbolisé lors de cette journée célébrant la nouvelle
désignation par la plantation d’un « Glucks Apfel », pommier de la
chance dont on dit que la variété est au bord de l’extinction.