Dans son tour d’horizon, le président  Marc-André Bory a évoqué les perspectives

développées par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) jusqu’en 2025. Selon lui,

malgré les objectifs affichés, à savoir le maintien de l’approvisionnement du

pays, la souveraineté alimentaire et la stratégie qualité, les mesures

prises dans la réalité vont en sens contraire. Avec pour effet prévisible,

selon Marc-André Bory, le démantèlement de secteurs aussi importants que celui

des céréales ou du lait.

Si le président de l’AMASR salue les encouragements de

l’OFAG à faire oeuvre d’innovation et d’esprit d’entreprise dans le secteur

agricole, encore faudrait-il «que l’administration lève les carcans qui

entravent aujourd’hui les projets novateurs». Il n’en demeure pas moins que, malgré

les contraintes et les doutes qui planent sur le métier d’agriculteur,

Marc-André Bory s’est dit persuadé que la formation professionnelle (en

particulier la maîtrise agricole) gardera encore tout son attrait pour la relève. 

Vers la

généralisation d’un second métier ?

Pour sa part Philippe Bise, délégué à la Commission de

maîtrise, tout en félicitant les 48 lauréats du brevet (18 VD, 17 FR, 4 VS, 4

NE, 2 BE, 2 JU, 1 GE) et les 14 lauréats de la maîtrise agricole (5 VD, 5 FR, 2

JU, 1 BE, 1 NE), a exprimé quelques inquiétudes. Il a relevé notamment le nombre

restreint d’apprentis qui exerceront effectivement le métier d’agriculteur à la

fin de leur apprentissage en précisant que, si une deuxième formation représente

un atout  pour l’avenir, elle ne doit pas

occulter l’importance d’une excellente formation dans l’agriculture. Et Philippe

Bise de s’interroger sur la méthode pour  motiver un jeune à faire son brevet ou sa

maîtrise alors que l’essentiel de son temps est consacré à exercer le métier de

charpentier ou de chauffeur poids lourds...

Notons encore que l’assemblée a été marquée par la

présence des contemporains des volées de 1985 (25 ans de maîtrise) et de 1960

(50 ans).