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L’écart entre les coûts et les prix se poursuit
href="file:///C:DOCUME~1wlaagi00LOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_filelist.xmlhref="file:///C:DOCUME~1wlaagi00LOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_editdata.mso« L’écart entre les coûts et les prix des produits
continue de s’accroître », a regretté Fritz Glauser. Le président de
l’Union des producteurs fribourgeois a rappelé combien l’optimisme fut de mise
quand, il y a une année, le prix des matières premières est monté en flèche. A
côté des ressources énergétiques, les denrées alimentaires et leur valeur
grandissante justifiaient cette réjouissance. Mais voilà qu’aujourd’hui, le
prix des productions des terres est redescendu alors que celui des agents est
resté sur la crête. A cela s’ajoute la hausse des salaires qui, selon les
négociations 2008, équivaut à 2%. Dans ce contexte, les agriculteurs voient
d’un bon œil la motion de la
Commission économique du Conseil des Etats concernant une
révision du système des paiements directs.
Structure familiale
Fritz Glauser a rappelé la haute estime que le peuple suisse
garde pour son agriculture, notamment du fait de sa structure familiale ;
celle-ci correspondant à une démarche durable et multifonctionnelle. Le
président a cependant mis en garde : « L’exploitation familiale est
de plus en plus menacée par une surcharge de travail dont peut résulter divorce,
dépression et burn-out ». L’agriculteur de Châtonnaye,
s’il est convaincu du rôle décisif de la femme pour l’avenir de l’exploitation
agricole, reste néanmoins dubitatif quant à ses apports provenant de
l’extérieur : « une exploitation qui ne survit que grâce au revenu
accessoire d’un des conjoints n’est pas bien préparée pour affronter
l’avenir ».
Formation
professionnelle
Les paysans fribourgeois ont regretté la diminution de 200
heures dans la formation des apprentis mais ont accepté de cotiser à la
création d’un Fonds cantonal de la formation agricole. « Après un chantier
de quelques années, la réforme de la formation verra le jour en automne
2009 », a expliqué Daniel Blanc. Le directeur de la Chambre a commenté les
principales étapes : mise en place d’une plateforme pour les métiers verts
(Agrialiform), obligation de prise en charge de la promotion de la profession
et des cours interentreprise avec nécessité de créer une Organisation cantonale
(Orta) et une Commission des cours (CFCIA). Le coût de ces démarches devant assumés
par la profession, il en résulte une participation de 30 francs par
exploitation.
Prolait : fin des
relations
« Les relations avec Prolait sont rompues ».
Jean-Pierre Stirnimann, a ajouté que la Fédération des sociétés fribourgeoises de
laiterie (FSFL) qu’il préside redevient une organisation de producteurs
fribourgeois avec son siège à Bulle. Elle assure la défense professionnelle et
fournit les informations relatives à la politique agricole, les marchés (prix
et quantités) et l’assistance quant aux relations entre les producteurs, les
fromageries et les industries. En bref, des questions de gestion… que la FSFL souhaite abordées dans
leur circonscription.
Encadré
Le conseiller d’Etat
et l’OMC
« Résistons à la folie du tout pour le fric de l’OMC », a décoché Pascal Corminboeuf. Le
conseiller d’Etat fribourgeois a souligné combien la libéralisation est un non
sens et une catastrophe sociale et environnementale. Pour lui, cette
malédiction équivaut à un état de guerre, une belligérance capable de faire
autant de victimes qu’un conflit traditionnel. Il a illustré ses propos par
deux exemples : les 800 millions (voire un milliard) de personnes victimes
de la faim dans le monde et le Mali qui utilise ses terres cultivables pour
produire du coton d’exportation tandis que plus des trois quarts des denrées
alimentaires sont importées. L’alternative à ces aberrations porte le nom de souveraineté alimentaire, ce droit que
devrait posséder tout pays à produire sa propre nourriture et d’utiliser
l’importation comme exceptionnel recours.
Le président du Conseil d’Etat s’est dit fier de
l’agriculture fribourgeoise par son haut niveau de formation et par la qualité
de ses productions : « Dans notre canton, un franc sur cinq est
généré par l’agriculture ou par la transformation agroalimentaire ».