OGM, c’est l’abréviation d’Organisme Génétiquement Modifié. Comme le nom l’indique, il s’agit d’un organisme vivant dont l’homme a modifié le génome, grâce aux technologies du génie génétique, dans le but de lui donner une nouvelle propriété qu’il ne possédait pas à l’état naturel.

L’homme améliore les plantes depuis l’apparition de l’agriculture, il y a environ 10'000 ans. Mais la palette de méthodes pour créer de nouvelles variétés s’est sans cesse élargie. Le génie génétique représente une des dernières évolutions de la sélection végétale. L’une de ses particularités est qu’il permet de transférer des gènes entre des organismes qui ne peuvent pas se reproduire entre eux. On parle alors d’organisme transgénique.

Des chercheurs ont ainsi pu transférer le gène d’un poisson vivant dans des eaux froides à des fraises afin qu’elles puissent survivre au gel.

La situation dans le monde

Le soja, le maïs et le coton sont les principales cultures d’OGM dans le monde. Elles sont majoritairement cultivées aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine.

Parmi ces cultures transgéniques, deux caractéristiques sont majoritaires : soit elles sont tolérantes au glyphosate, un herbicide total, soit elles produisent une toxine qui les protègent des insectes. Ces deux propriétés proviennent de gènes de bactéries. La balance entre les avantages et les inconvénients de ces cultures OGM est largement discutable.

D’autres caractéristiques sont actuellement en développement. On cherche notamment à rendre les plantes résistantes aux maladies, tolérantes à la sécheresse ou à améliorer leurs qualités nutritionnelles. 

Et en Suisse ?

On estime encore manquer de recul scientifique. Les OGM soulèvent également des questions éthiques. C’est pourquoi la culture d’OGM est interdite en Suisse depuis 2005, sauf à des fins de recherche. Cette interdiction, qui ne devait durer que 4 ans, a déjà été prolongé 3 fois. Il a été décidé dernièrement qu’elle le sera une quatrième.

Une solution pour l’avenir ?

Les défis de l’agriculture sont énormes : ravageurs, changement climatique, appauvrissement des ressources, croissance démographique… Nous avons besoin de plantes robustes pour produire suffisamment de nourriture de qualité qui respecte au maximum l’environnement. Le génie génétique apportera peut-être des solutions que nous ne devrions pas écarter trop vite.

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