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Mardi de la presse de l’Office des vins vaudois à Paudex
Avec 30,9 millions de litres de moût (21,86 mios de blancs
et 9,3 mios de blancs), le volume global de la vendange 2008 est inférieur de
presque 10% à la moyenne des récoltes 1998 à 2007. Le titrage en degrés Oechslé
(teneur en sucres) est un peu inférieur aux années précédentes. Pour Dominique
Favre, chef de l’Office cantonal de la viticulture, le millésime 2008 laisse
augurer de chasselas très fruités et friands, de rouges denses à beau potentiel
tannique, de gamaret et garanoir tout en rondeur et de spécialités très typées,
profondes et charmeuses. Ce millésime demandera un suivi très professionnel et
une grande maîtrise technique.
Une vendange saine
Le nouveau millésime est issu d’une vendange à l’état
sanitaire irréprochable. Dès mi septembre, un temps sec avec régime de bise
s’est installé et a procuré à la vigne des conditions idéales pour la formation
des sucres et des tanins, tout en excluant un développement de pourriture. Rien
n’était gagné en mai où de fréquentes averses ont permis le développement des
infestations primaires de mildiou en certaines régions, maladies qui ont réussi
à passer sur les grappes pendant l’été.
Recul des cépages
principaux
Même s’il a perdu 338,5 ha depuis 1993 (aides à la reconversion
aidant), le chasselas reste le cépage le plus cultivé avec presque les deux
tiers (61,8%) de la surface viticole. Il est suivi par le pinot noir (13,5%) et
le gamay (11,6%). Ce dernier a aussi connu un recul important (-20,7% depuis
1993). Les gagnants se trouvent du côté du gamaret et du garanoir qui ont vu
leurs surfaces plus que doubler en une quinzaine d’années. Les spécialités
blanches, notamment le doral, le pinot blanc et le gewürzstraminer, ont
également gagné des rangs d’avance.
Déplacement de l’OVV
Gilles Cornut, président de la Communauté
Interprofessionnelle du vin vaudois, a annoncé le déplacement
prochain de l’OVV vers le Centre patronal, à Paudex. L’abandon de la Maison de la vigne et du
vin devrait permettre d’améliorer les disponibilités financières destinées à la
promotion des vins vaudois. On vise aussi une meilleure communication avec la Suisse alémanique et une
augmentation de la diffusion du « Guillon », le magazine des vins
vaudois.
Un groupe de travail sur les AOC et les Grands Crus s’est
mis en place. Le projet a été qualifié de « complexe et sensible ».
Ainsi, si la faible quantité du millésime va exiger « patience et
qualité », selon les termes du président du comité de direction de l’OVV,
Kurt Egli, il faudra sans doute les mêmes capacité pour régler les multiples
subtilités des appellations.