Soucieuses de préserver leur neutralité et leur indépendance

face aux grands distributeurs, les membres de l’Union des Paysannes et Femmes

rurales genevoises ont adopté à l’unanimité une charte éthique lors de leur

assemblée générale qui a eu lieu la semaine dernière. Fort de douze lignes

directrices, ce document comprend notamment la déclaration suivante: «L’Union

des Paysannes et Femmes rurales genevoises (UPFG) refuse de faire une promotion

déguisée des produits genevois en faveur des grandes surfaces». Une ligne

qu’entend suivre à l’avenir l’UPFG lorsqu’elle participe à des manifestations

promotionnelles en faveur des produits du label Genève Région – Terre Avenir.

L’association, qui veut éviter que ses actions

promotionnelles  puissent être associées

à un nom ou à une enseigne commerciale, se réserve désormais le droit

d’accepter ou de refuser sa participation si le lieu ou la manifestation en

question est soutenu par une marque commerciale qui ne soit pas aux mains des

producteurs. La charte éthique adoptée indique ainsi la détermination des

paysannes genevoises à résister à toute récupération de la part de certains distributeurs.

Elle affirme leur volonté de garder le contrôle de l’image de l’UPFG et

d’éviter toute transmission de message ambigu.

Ce faisant, les membres de l’Union des Paysannes

et Femmes rurales genevoises prennent leurs distances avec le programme mené au

niveau national par leur organisation faîtière, l’Union suisse des Paysannes et

Femmes rurales (USPF). Sous le nom «Sain et savoureux, notre savoir-faire», ce

programme prévoit une campagne de promotion d’un produit indigène sponsorisée

par Migros. 

Ayant entendu les arguments des paysannes

genevoises, le comité central de l’Union suisse des Paysannes et Femmes rurales

a décidé de renoncer à mobiliser ses membres dans le canton de Genève pour

mener ce programme.