Main Content
Plein feu sur les trois races suisses
«Si le Syndicat vaudois d’élevage chevalin date de 2002, époque où tous les syndicats du canton ont décidé de fusionner, la Fédération Vaudoise des syndicats d’élevage chevalin est, quant à elle, née voilà un siècle, le 23 mars 1912, au Café des 2 Gares à Lausanne. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé, en cette année de fête, d’associer les deux noms de cette seule et même entité», nous explique Jacques Monachon, président du comité d’organisation de ce 100e anniversaire.
Pour les éleveurs, les rendez-vous qui ponctueront cet anniversaire sont l’occasion de donner un nouvel élan au Syndicat vaudois qui souhaite réunir les passionnés du cheval, jeunes et moins jeunes.
« L’élevage est le premier maillon de la chaîne du monde du cheval, mais il est peu visible et doit apprendre à mieux se profiler. Nous allons donc profiter du 24 et du 25 août pour montrer ce que font les éleveurs de notre pays et promouvoir les trois races officielles de la Suisse, le Franches-Montagnes, le Demi-Sang et le Haflinger », précise Jacques Monachon.
De moins en moins d’éleveurs
Roi de nos campagnes et précieux auxiliaire de l’armée pendant des siècles, le cheval a dû s’incliner au moment de la mécanisation. Le nombre d’éleveurs a donc fortement diminué au fil des ans. Le cheval de trait, polyvalent et endurant, a peu à peu laissé sa place aux chevaux de loisirs et de compétition.
En 1988 le Syndicat vaudois comptait encore 1252 membres, alors qu’aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une cinquantaine et doivent faire face à la concurrence étrangère. Quelque 3'700 chevaux sont importés chaque année en Suisse et peuvent, à qualité égale avec les poulains produits dans notre pays, coûter jusqu’à la moitié de leur prix à l’étranger. Mais malgré cette diminution des effectifs, la qualité des bêtes élevées en Suisse ne cesse d’augmenter. L’année dernière, nous rappelle Jacques Monachon, 51 poulains Franches-Montagnes et 26 poulains Demi-Sang étaient présentés dans les concours vaudois.
Aujourd’hui, avec la démocratisation de l’équitation, la Suisse compte environ 8 à 10% de cavaliers de compétition et 90% de cavaliers de loisirs. Même si chaque éleveur rêve de performances sportives quand il fait naître un poulain, la compétition ne représente qu’un faible pourcentage de sa production. Entre le Demi-Sang qui est un sportif dans l’âme et le Franches-Montagnes ou le Haflinger qui sont des races convenant plus particulièrement à l’équitation de loisirs, à une approche familiale du cheval et à la randonnée, à l’attelage, chacun peut trouver son bonheur au sein des races élevées en Suisse.
Pour tous les goûts
Au Manège du Chalet-à-Gobet, les passionnés de chevaux et acquéreurs potentiels seront accueillis par le maître des lieux, Jean-François Johner. Le site a été entièrement rénové et doté d’installations récentes, suite à l’incendie de 2007 qui avait partiellement démoli les écuries. Les habitués du Comptoir Suisse pourront notamment y revoir la charpente des halles rurales qui a trouvé ici une seconde affectation…
Au programme de ces deux jours: présentation de trois races suisses, test des jeunes chevaux de trois ans et demi, en terrain, avec attelage et équitation, présentation du Haras national suisse d’Avenches, concours des poulains Demi-Sang et Franches-Montagnes, présentation des champions de race, des familles d’élevage, d’attelages, enfin, des Milices vaudoises.
Grande parade à Lausanne
Et, pour reprendre les mots de Claire Gut, présidente du Syndicat vaudois d’élevage chevalin, comme «tout ce qui vient du cheval se veut volonté, courage, beauté et loisir», les festivités du 100e anniversaire se termineront en apothéose au Comptoir Suisse, lundi du Jeûne 17 septembre, à l’occasion de la Journée du cheval.
Outre la présentation des équidés sur le site et la parade dans les jardins de Beaulieu, le public pourra assister à un grand cortège à travers les rues de Lausanne. Une bonne centaine de chevaux seront au rendez-vous, avec la participation de la Fanfare montée du Chablais, des Chasseurs à cheval et de la Batterie d’artillerie, des Milices vaudoises, des soldats du train, des amazones, des cavaliers du TREC (Technique de Randonnée Équestre de Compétition) et des attelages.
AR/AGIR
Programme des 24 et 25 août au Chalet-à-Gobet: www.fvse.ch
Sur notre illustration:
de gauche à droite: Jean-François Johner, directeur du Manège du Chalet-à-Gobet; Marinette Charlet, attachée de presse du Syndicat vaudois d'élevage chevalin; Jacques Monachon, président du comité d'organisation du 100e anniversaire du Syndicat; Claire Gut, présidente du Syndicat vaudois d'élevage chevalin. Derrière eux les deux juments Franches-Montagnes, Monia et Frimousse. (Photo: AGIR)