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Point de presse dans une ferme d’Avry-sur-Matran
« Ce rapport cherche à accompagner au mieux les
familles paysannes dans tout ce qu’elles ont à subir comme changements »,
a souligné Pascal Corminboeuf. Le conseiller d’Etat en charge de la DIAF a ajouté que, la société
devrait s’inquiéter pour deux raisons de la posture délicate du secteur agricole:primo, pour des questions de santé,
puisqu’on sait qu’elle dépend en grande partie de la qualité de la
nourriture ; secundo à cause de
l’autonomie alimentaire, sachant que la Suisse, qui ne produit que les deux tiers de sa
nourriture, est le plus grand importateur mondial. L’amélioration de la qualité
de vie de la famille paysanne n’est donc pas seule à occuper ce rapport.
L’objectif est aussi d’assurer une production de haute qualité, durable,
économiquement rentable et contribuant à assurer la souveraineté alimentaire.
La
nouvelle loi sur l’agriculture du Canton de Fribourg prévoit l’établissement
par le Conseil d’Etat d’un programme quadriennal de politique agricole. Ce
premier rapport fait l’état des lieux de la situation de l’agriculture
cantonale et présente une vision des exploitations agricoles fribourgeoises à
l’avenir. Pour concrétiser cette vision, il est proposé une série de mesures à
mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs fixés.
« Malgré
la diminution des surfaces et des emplois dans le secteur primaire, les paysans
croient à l’avenir et continuent d’investir », s’est plu à relever David
Aeschlimann, conseiller scientifique de la DIAF. Confirmation démontrée
par l’arrière-plan : derrière la table des orateurs, placée au milieu de
la cour, une halle de stabulation toute neuve exhibait le confort des vaches et
l’aisance des travaux. Elle a valu à son heureux propriétaire un prix de
l’innovation. Fortement orientée vers la production bovine et laitière,
l’agriculture fribourgeoise représente 10% de la production suisse. Le secteur
volaille est important dans le canton en raison de la proximité des abattoirs
de Courtepin. Deux tiers de la surface agricole utile (SAU) sont en prairie et
destinées à l’alimentation des animaux consommant des fourrages grossiers. Le
rapport montre que le meilleur modèle pour le canton de Fribourg est une
agriculture de type familial à titre principal, que ce soit sous forme
d’entreprise individuelle ou par l’intermédiaire de la création de communautés
d’exploitations. Ce genre d’exploitation est mieux à même de répondre aux
nouveaux changements que cette profession doit être en mesure d’affronter.
Pascal Krayenbuhl, chef du Service de l’agriculture,
a mis l’accent sur les mesures d’application du droit fédéral, notamment les
mesures spécifiques cantonales comme celles qui visent à revitaliser l’économie
alpestre. « Il est opportun de renforcer, voire de créer des unités de
production de fromageries d’alpage et de disposer d’un lieu d’affinage et de
stockage moderne ». A la
DIAF, on attend maintenant avec impatience la réaction du
Grand Conseil sur les nombreux thèmes abordés dans le rapport.
Photos à disposition à AGIR