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Prométerre en assemblée à Corcelles-près-Payerne
« Faut-il lancer un référendum ?»,
s’interroge Luc Thomas, directeur de Prométerre. Ce dossier, actuellement
traité par le Parlement, pose problème à l’agriculture. En effet, les arguments
de lutte contre la cherté ne convainquent pas Prométerre qui estime – chiffres
à l’appui – que l’agriculture n’a que fort peu d’influence sur le coût de la
vie en Suisse : avec un poids moyen de 11% dans les dépenses de
consommation, dont 4% seulement dépendent du prix payé aux producteurs
agricoles, « l’alimentation est plutôt meilleur marché ici qu’ailleurs »,
constate le directeur. Par ailleurs, les agriculteurs suisses sont soumis à des
prescriptions très exigeantes sur le plan des modes de production et des normes
de construction et, avec l’introduction du « Cassis de Dijon », ils
perdraient en grande partie la possibilité de différencier leur production par
un étiquetage clair. Selon Luc Thomas, « ces objections n’ont,
malheureusement, que peu été relayées par les autres milieux concernés… qui ont
surtout retenu et salué l’objectif poursuivi - lutter contre la vie chère
-, sans se monter très regardants sur l’orthodoxie des moyens proposés ».
Prométerre garde cependant l’espoir de voir ce
projet amendé dans le cadre de la procédure d’élimination des divergences entre
les deux Chambres qui débutera demain au Conseil des Etats, particulièrement
avec l’insertion de l’obligation de mentionner le pays de provenance des
denrées alimentaires. Dès lors, la question du référendum est en suspens… mais
les milieux agricoles se préparent !
Encore et toujours le
lait…
De son côté, le président de l’organisation
vaudoise, Yves Pellaux, s’est plus particulièrement exprimé sur la crise
laitière. Il estime que « ni l’industrie laitière, ni la Confédération ne
viendront au secours des producteurs ! ». Le seul remède réside dans
la gestion de l’offre pour l’adapter au marché ce qui n’est actuellement
pas le cas puisque malgré une augmentation du marché de 2%, l’augmentation des
volumes de 5% a fait s’effondrer les prix.
Et Yves Pellaux de rappeler la nécessité d’une
affiliation massive aux organisations de producteurs ; ces dernières
devant se regrouper pour établir un rapport de force équilibré avec les
acheteurs ; et, en parallèle, arriver à la création d’une interprofession
du lait industriel. Mais, il ne suffit pas d’analyser la situation « il
faut maintenant réaliser ces objectifs en soutenant les efforts conjoints de
l’USP et de PSL », a réaffirmé le président de Prométerre.