La progression sans

limite de la vente de bois pour l’énergie a compensé les méventes de bois de

feuillu. Ainsi, la demande de bois est restée à un niveau satisfaisant. Cette

bonne nouvelle est annoncée par Max Binder et Urs Amstutz, respectivement

président et directeur de l’EFS, dans l’éditorial du rapport annuel 2009. Les

patrons de l’EFS ne donnent pas tous les torts à la crise : « Cela

tient aussi à un phénomène de mode et à la faible capacité de transformation du

bois de feuillu en Suisse. Pour ce qui est des excellentes ventes du bois de

chauffe, ils l’attribuent au fait que « de nombreuses installations de

chauffage au bois, petites, moyennes ou même industrielles sont entrées en

service en 2009 ou se sont trouvées en projet ou en construction ». Il y a

aussi cette tendance depuis quelques années à miser de plus en plus sur de

grandes centrales de chauffage au bois, ce qui relance la demande de ce type de

bois.

 Réforme réussie

Résultat de

plusieurs années de processus, la réforme de l’association a mis l’accent sur

la distinction entre tâches centraleset services. Les premiers profitent à

tous les membres et doivent être financés par les moyens généraux de

l’association. Elles se déclinent sous des formes diverses : défense des

intérêts de l’économie forestière au niveau politique, communication vers

l’extérieur, mise en réseau de l’organisation, soutiens… Quant aux services, ce

sont des prestations payées directement par leurs bénéficiaires :

conseils, solutions logicielles, aides à la commercialisation optimale de la

production…

 Formation attestée

La nouvelle loi sur

la formation professionnelle a abandonné la formation

élémentaire au profit d’une formation

initiale de deux ans sanctionnée par une attestation fédérale. En 2009, EPS Formation a remplacé les unités

mobiles de formation Mobi. La

sélection sévère des enseignants est l’une des bases du bon niveau de qualité

des cours de l’EFS. Le nombre des cours dispensés comme celui des participants

a connu une forte progression en 2009. Après plusieurs années de travaux préparatoires,

le Fonds pour la formation professionnelle forestière a enfin vu le jour. Il

constituera désormais un instrument essentiel du financement de la formation en

foresterie.

En cette année 2010

consacrée à la biodiversité, les forestiers surveillent avec circonspection la

« Stratégie Biodiversité Suisse », se méfiant d’y trouver de

nouvelles restrictions et obligations à l’attention des propriétaires

forestiers. Même si l’EFS a réussi à faire échouer le projet de l’Office

fédéral de l’environnement nommé « Exigences de base d’une sylviculture

proche de la nature, elle reste aux aguets.