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Recherche agronomique : une composante essentielle
La visite de ce matin ne devait
rien à l’improvisation : la conseillère fédérale a pu, dans un premier
temps, observer les affections de la vigne, en pratiquer la fécondation de la
fleur avec un pinceau, écouter les propos pleins de sens d’une
viticultrice-encaveuse (Noémie Graf, de Begnins), découvrir le « nez
électronique », un spectromètre de masse capable de fournir l’empreinte
des arômes des cépages testés. Dans un second poste, la ministre de l’économie
a pu prendre connaissance des subtilités des mélanges fourragers et leur impact
sur la filière de la
viande. Un dernier observatoire de présentation lui a permis
de goûter à la viande séchée de bovins de la race d’Hérens, animal présenté
dans un enclos et décrit à travers le projet PASTO. Celui-ci vise un double
objectif : production de viande de qualité et maintien d’un paysage ouvert
et diversifié.[1]
« J’ai appris avec beaucoup
de plaisir que l’existence de l’unique cépage résistant à la pourriture grise
est le résultat de recherches de votre station ». Dans un français
impeccable, la responsable du Département fédéral de l’économie a dit tout le
bien qu’elle pensait des personnes l’ayant accueillie à Changins/Nyon en résumant
leurs qualités en trois mots : engagement, motivation et compétence. Elle
a demandé au directeur général de la station, Jean-Philippe Mayor, de
transmettre aux collaborateurs non présents lors de cette visite de recevoir
ses éloges personnels. Après avoir loué, dans son allocution, « la force
et la complémentarité des diverses structures », « la contribution
essentielle de l’Agroscope à la vitalité de l’agriculture », « le
reflet de la vigueur et de la pertinence du fédéralisme », Doris Leuthard
a proposé d’aller plus loin. « Pourquoi ne pas en faire un élément de
promotion de la région ? Un lieu de connaissance pour la population locale? ».
Elle a aussi insisté pour que, grâce aux travaux de la recherche, l’agriculture
puisse devenir plus concurrentielle et puisse relever les défis de la
mondialisation.
La visite de Doris Leuthard a été
programmée dans un contexte de besoins financiers aigus. Elle n’a pas caché les
difficultés qu’elle va devoir affronter pour défendre un budget de 75 millions
de francs ; somme nécessaire pour reconstruire une partie du bâtiment de
protection des végétaux et y adjoindre un laboratoire de viticulture et des
serres. Une partie de cette construction concerne non pas la recherche
agronomique seule mais des tâches de contrôle pour un plus large public. Son
excursion dans le monde des agronomes l’a renforcée dans ses convictions que
« la recherche agronomique est une composante essentielle de notre
société ».
Photos à disposition à l’Agence ou sur notre site Internet
[1] Article AGIR du 05.06.2009