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Un coup de pouce à la solidarité
« Notre
objectif est d’augmenter de six francs le revenu horaire de notre travail et
d’assurer durablement les revenus de la production laitière ». Peter
Gfeller, président des PSL, a montré, dans son allocution d’ouverture combien
ce chemin était semé d’embûches. Exemple affiché par l’orateur: le magazine
économique « Stocks » vient de montrer qu’avec l’abandon du
contingentement laitier en 2009, le kilo de lait pourrait, en parallèle, perdre
20 centimes et faire monter l’action d’Emmi.
Pouvoir ou influence
Face
à ce genre de pression, le directeur des PSL, Albert Rösti, a introduit son
rapport par cette question : « Quel pouvoir les PSL détiennent effectivement ? ».
La réponse est détenue par les délégués. Ou bien ceux-ci donnent un mandat
clair et univoque au comité ou alors les rangs se déchirent et les buts ne
peuvent être atteints. Et Alfred Rösti de renvoyer le souverain délégué aux points
4 et 5 de l’ordre du jour pour une démonstration d’influence (mot qu’il a préféré à pouvoir ).
Fonds d’intervention
Au
quatrième point, les délégués du secteur laitier devaient se prononcer
sur : l’adaptation de la contribution pour les deux mois qui terminent l’année ;
de nouvelles mesures d’entraide pour le début de l’an prochain ; la
demande d’une force obligatoire. A une large majorité, les votants ont acceptés
ces trois axes d’entraide. Ainsi, les producteurs paieront 1 centime par kilo
de lait (à la place d’un demi centime) jusqu’à fin 2008 et aussi dès le 1erjanvier. D’une part pour stabiliser le marché en cette fin d’année et, d’autre
part, pour la mise en valeur des stocks de beurre, principalement.
Segmentation
De
nombreux intervenants se sont exprimés ce matin sur la segmentation. Presque tous ont soutenu ce
principe qui s’apparente au système de prix appliqué aux betteraves avec des
valeurs différenciées entre les productions à l’intérieur ou dépassant le
contingent ; ces dernières étant nettement moins bien payées. L’idée de segmentation est de sacrifier le prix
des volumes qui dépassent le contingent plutôt que de risquer une baisse
généralisée. Il a été difficile de se prononcer sans être en possession de
chiffres tant du côté des prix que de ceux des quantités. La proposition – de
fond – a été néanmoins bien acceptée.
La
direction et le comité des PSL sont sortis soulagés de ces assises. Tout en
sachant que cette démonstration de solidarité devra être étayée par la demande
(acceptée, ce matin, par l’assemblée) qui va être déposée dès que possible à
l’Office fédéral de l’agriculture pour l’obtention de la force obligatoire.
Sérieux coup de pouce à la solidarité !