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Vade mecum fédéral : objectifs environnementaux pour l’agriculture
L’OFEV planche actuellement sur les objectifs
environnementaux généraux découlant des bases légales. Ceux-ci seront ensuite
précisés pour les différents secteurs impliqués. L’agriculture, avec sa grande influence sur l’environnement,
se situe en première ligne.
« Des objectifs environnementaux clairs et précis
offrent un cadre fiable et sécurisant pour les paysans », a précisé
Manfred Bötsch en brandissant les textes légaux qui donnent l’assise à ces
démarches. Le directeur de l’OFAG ne cache pas certaines difficultés: «Parmi
les domaines traités – paysage, climat, air, eau et sol – la biodiversité
montre une grande complexité, notamment par la richesse des milieux de notre
pays, question microclimats, topographies, sols, expositions, altitudes… Sans
oublier la prise en compte des listes rouges (organismes menacés de
disparition) et des indicateurs qualitatifs des milieux». C’est pourtant la biodiversité
qui a été choisie comme exemple pour expliquer les objectifs, environnemental
général – conserver et favoriser les espèces indigènes et leurs habitats – et
spécifique à l’agriculture – soutenir la diversité des espèces, des habitats et
des gènes, tout en considérant la fonctionnalité de cette diversité vivante.
Les 220 pages de la publication, avec leurs précisions
légales, biologiques et écologiques, leurs définitions et références bibliographiques,
leurs listes et tableaux, donnent une impression de parfaite exhaustivité, de
quelque chose de lisse et irréprochable. Pourtant les milieux de protection de
la nature semblent peu enthousiastes. Pro Natura, qui considère la publication
comme un «tigre de papier», demande au Conseil fédéral de mettre rapidement en
place un plan de mesures permettant de combler les lacunes constatées par
rapport aux visées; un contrôle régulier du degré de réalisation des buts sur
toute la période; des incitations financières afin que la concrétisation des décisions
ait aussi un intérêt pour les acteurs concernés; des sanctions lorsque les
objectifs ne sont pas atteints.
Comme l’ont précisé les intervenants, la démarche
confédérale vise plus à préciser quantités d’éléments nécessaires au
jalonnement de la suite du parcours agro-écologique qu’à apporter de nouveaux
points positifs ou négatifs.