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Vive l’association tourisme-rural.ch !
Le bilan de cinq années de regroupement des forces du tourisme rural en Suisse romande a fait l’objet d’un Forum mis sur pied le 18 avril par le Centre romand de compétences du tourisme rural (CRCTR) à Lausanne. Cette manifestation a permis de donner des pistes pour la pérennité du projet, désormais conduit par l’Association tourisme-rural.ch.
Histoire du CRCTR
Le tourisme rural existe depuis quelque trente ans en Suisse romande et possède un fort potentiel de développement. Cependant, avant 2002, il souffrait d’une dispersion des forces, avec pour résultat une offre éclatée, une promotion peu efficace et une absence de données chiffrées.
En réponse à cette situation, le Centre romand de compétences du tourisme rural (CRCTR) a été créé en janvier 2002 par l’Agence d’information agricole romande (AGIR), l’Association des groupements et organisations romands de l’agriculture (AGORA) et le Service romand de vulgarisation agricole (AGRIDEA). Cette création faisait suite à la décision du Secrétariat à l’économie (SECO) d’octroyer une aide financière, par le biais du fonds RégioPlus, pour la période 2002-2004. Par la suite, le CRCTR a obtenu une prolongation du délai de dépense du crédit jusqu’à fin 2006.
Regroupement des forces
Le travail entrepris par le CRCTR a abouti en mars 2005 à la constitution de l’Association tourisme-rural.ch. Laquelle poursuit la mission de contribuer au développement durable des régions rurales dans notre pays et de promouvoir le tourisme rural sur l’ensemble du territoire national. tourisme-rural.ch relaie l’offre de membres d’autres associations actives dans le même secteur, dispose d’un secrétariat suisse à Lausanne, d’un autre en langue italienne au Tessin et bientôt sans doute d’un troisième outre-Sarine. Par le biais de leur inscription sur le site Internet www.tourisme-rural.ch, les membres de l’association disposent d’un outil promotionnel unique mettant leurs offres en lumière. A noter que le public est de plus en plus friand d’escapades à la campagne et marque un intérêt croissant pour de courts séjours de proximité en rupture avec l’environnement quotidien. Il est évident que, dans ce contexte, la beauté et la richesse de nos paysages ruraux représentent un précieux atout.
Changements à plusieurs niveaux
Lors de son assemblée générale qui s’est tenue vendredi à Estavayer-le-Lac chez Florence et Patrice Marmy, l’Association tourisme-rural.ch a pris officiellement la relève du CRTCR. Cette organisation compte déjà plus de deux cents membres et peut s’appuyer sur de nombreuses collaborations avec, entre autres, Aventure sur la paille et Neuchâtel Tourisme Vert. Le représentant du secrétariat tessinois a présenté les activités développées durant l’année 2006. Avec près de deux mille kilomètres parcourus dans les vallées du Tessin, la rencontre avec les prestataires a été une priorité.
Arrivée au terme de son mandat lié au CRCTR, la coordinatrice Isabelle Chaudet quitte ses fonctions à la fin de ce mois. Elle sera remplacée par Nicole Houriet qui a été engagée par l’association et bénéficie d’une large expérience dans le domaine touristique en général et agro-touristique en particulier. Le président de tourisme-rural.ch, Olivier Cretegny, s’est réjoui de collaborer avec la nouvelle secrétaire générale de l’association, alors que Walter Willener et Martine Bailly, représentant le Centre de compétences, ont vivement remercié Isabelle Chaudet de l’engagement dont elle a fait preuve depuis 2004 ainsi que de tout le travail accompli dans le cadre du projet CRCTR.
Perspectives d’avenir
A l’heure du budget, Isabelle Chaudet a présenté deux variantes. La première avec les cotisations et les soutiens déjà obtenus, le seconde prenant en compte plusieurs demandes de fonds encore en cours (Innotour, Services de l’agriculture de certains cantons, Fondation de l’agriculture suisse pour un agriculture durable et une alimentation saine). A ce jour, le fonctionnement est donc assuré et les soutiens financiers qui aboutiront permettront de développer le projet de contrôle de qualité et une promotion ciblée sur des séjours thématiques.
La recherche de nouveaux membres reste évidemment une priorité et l’association peut présenter des arguments en la matière. En effet, pour une participation financière de Fr. 150.- la première année et de Fr. 100.- les années suivantes, les prestataires peuvent compter sur une présentation très professionnelle sur le site tourisme-rural.ch ; une promotion de leurs activités par le biais d’un dépliant diffusé en particulier par les offices du tourisme, ainsi qu’une présence lors de foires et de manifestations. En outre, les trois organisations qui ont porté le projet du CRCTR ont décidé de continuer leur soutien, chacune dans leur mission particulière, soit la formation pour Agridea, la défense professionnelle pour AGORA et la communication pour AGIR. Autre objectif important, la récolte de données chiffrées. Cette question a fait l’objet d’une longue discussion au sein de l’assemblée car elle soulève nombre de problèmes techniques et engendre un certain agacement du côté des prestataires. Ceux-ci doivent en effet fournir des chiffres à différents organismes et ils souhaitent une centralisation de ces données. De leur côté, les responsables de l’association ont réitéré la nécessité absolue de pouvoir compter sur un retour des questionnaires sur les nuitées, la provenance des visiteurs et le chiffres d’affaires, le tout étant évidemment confidentiel.
Dans le droit fil du développement durable…
A la suite du CRTCR, tourisme-rural.ch entend être le trait d’union entre les prestataires et leurs clients. L’association contribue ainsi au développement durable des régions rurales par la création de revenus annexes, le soutien à l’agriculture locale, la mise en valeur des produits du terroir, la valorisation du patrimoine rural, l’occupation décentralisée du territoire. En mettant ainsi en contact des personnes provenant d’horizons divers, tourisme-rural contribue à une meilleure compréhension entre citoyens suisses et pose une pierre de taille dans l’édifice de la cohésion nationale.