Les chiffres donnent le vertige et soulignent mieux que n'importe quelle considération la nécessité et la légitimité de cette application. Ils sont 22 millions, aux quatre coins du monde, à avoir adhéré au concept «Too good to go» lancé en 2016 par les milieux estudiantins. Un concept qui lutte très concrètement contre le gaspillage alimentaire, sous ses formes les plus diverses et les plus condamnables.

En Suisse, les estimations font état d'environ 800'000 personnes qui ont déjà utilisé, au moins une fois, cette application. Si elle est déjà très prisée dans des secteurs comme l'hôtellerie ou la restauration, pour ne citer qu'eux, elle est désormais en plein «boom» dans l'agriculture, au sens large du terme. L'Union suisse des paysans (USP) recommande d'ailleurs à ses membres d'adopter, eux aussi, «Too good to go».

L'USP s'en félicite

«L'USP se réjouit de contribuer, à sa manière et dans sa sphère d'influence, à la lutte contre le gaspillage alimentaire et encourage vivement cette pratique, confirme Andrea Oldani, chargée de projet au sein de la faîtière nationale. Grâce à ce progrès technologique, nos producteurs ont désormais l'opportunité de confectionner et de proposer à leur clientèle, par exemple, des paniers de produits – fruits et légumes – invendus. C'est mieux, reconnaissons-le, que de les consacrer à nourrir leurs bêtes ou à en faire du compost. Les consommateurs, de plus, peuvent bénéficier de prix attractifs. Tout le monde est gagnant, en somme.»

Et notre interlocutrice de préciser: «Actuellement, nous avons 2500 partenaires de «Too good to go» sur l'ensemble du territoire national. Ce chiffre ne cesse de prendre l'ascenseur.»

Un service aux consommateurs

La Suisse romande n'est pas en reste. Elle a, elle aussi, largement adopté cette application très simple à télécharger. C'est notamment le cas de la Ferme Chalabruz à Moudon, dans la Broye vaudoise, une exploitation tenue par les familles Richardet et Ansermet qui s'est spécialisée dans la production fruitière et maraîchère de qualité. «On s'est rendu compte, en fin de journée ou en fin de marché, qu'il nous restait des denrées périssables, comme des salades typiquement, témoigne David Ansermet, un des exploitants du site. On en mange nous-mêmes, mais on s'est dit que ce serait bien d'en faire profiter un maximum de personnes.»

«Financièrement, ce n'est pas un gros apport pour nous, poursuit en toute transparence David Ansermet. On écoule nos paniers d'invendus au tiers des prix habituels via l'application «Too good to go». Mais au-delà de cet aspect purement financier, je le vois plutôt comme un service aux consommateurs et une manière, pourquoi pas, de les motiver et de les fidéliser.»

Le site www.toogoodtogo.ch permet à Monsieur et Madame tout le monde de connaître, région par région, les 2500 partenaires suisses qui participent à cette opération.

COMMUNIQUE LIBRE DE DROITS

Informations complémentaires :  

Fabienne Bruttin, directrice d’AGIR
direction@clutteragirinfo.com  -   tél. 079 703 76 12 

Andrea Oldani, responsable du projet Too Good to go
Union suisse des paysans,
andrea.oldani@cluttersbv-usp.ch , tél 056 462 52 03

Liens : 

Vidéo AGIR: https://youtu.be/znvEjp1jvyA
www.agirinfo.com
www.toogoodtogo.ch