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Initiatives phytos extrêmes : l'agriculture romande s'engage pour un double non le 13 juin
Que voulons-nous dans notre assiette ? C’est la question qui sera posée le 13 juin au peuple suisse. Deux initiatives populaires, « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » et « Pour une eau potable propre », visent, de deux manières différentes mais toujours extrêmes, la suppression de l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture. Ce débat de société est légitime. Nous voulons tous consommer des aliments sains et de qualité, produits le plus près possible de chez nous. Or, ces deux textes viendraient réduire davantage encore (jusqu’à 30%) le taux d’auto-approvisionnement de la Suisse, aujourd’hui seulement à un peu plus de la moitié de nos besoins ; car avec moins de moyens de protection des plantes, les rendements diminuent. Il faudrait donc importer davantage pour se nourrir et prétériter le contrôle sur la qualité de ce que nous mangeons, alors que le coût des denrées indigènes, lui, augmenterait.
Ces textes ne répondent pas aux questions qu’ils soulèvent, tout en sacrifiant un pan entier de l’économie. On prétend résoudre un problème environnemental en ne ciblant la solution que sur l’agriculture. Sur les milliers de substances existantes, seules moins de 400 sont des phytosanitaires homologués pour l’agriculture suisse. Focaliser le débat sur ces substances-là, c’est oublier que les traces de médicaments, cosmétiques, peintures ou additifs sont largement plus présents dans les eaux. Dans le Léman par exemple, on surveille la présence de tous les pesticides, alors que seuls 65 médicaments sur les centaines vendues sont testés.
Les familles paysannes suisses prennent au sérieux les questions soulevées par ces initiatives, qu’elles n’ont pas attendues pour travailler à l’évolution de leurs pratiques. Différents plans d’actions concrets sont déjà appliqués ou en passe de l’être, avec des objectifs et des délais très contraignants. S’ajoute à cela la recherche et les expériences menées par les professionnels sur le terrain. Tout cela contribue à conduire l’agriculture sur le chemin de la durabilité. Mais celle-ci ne devient réalité que dans un équilibre entre écologie, économie et social, autrement dit la viabilité du monde agricole. Ces initiatives n’en prennent pas du tout le chemin.
Présentation des enjeux, vidéos, arguments, questions, témoignages : non-initiatives-phytos-extremes.ch
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