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La commission des Jeunes Agriculteurs Romands soutient les revendications de l’USP
Depuis une dizaine d’année, l’intérêt porté à l’agriculture par la jeune génération ne cesse de croître et se traduit par un nombre d’apprentis toujours plus élevé dans les écoles d’agriculture de Suisse. Les jeunes ont à coeur d’acquérir des connaissances professionnelles qui leur permettront de produire des denrées alimentaires de qualité, tout en respectant la nature et sa biodiversité. Ils s’investissent au quotidien pour remplir le mandat attribué par la Confédération qui est de nourrir la population.
Dès la reprise de l’exploitation, les jeunes agriculteurs doivent investir pour répondre aux normes de production toujours plus exigeantes. Ils réalisent des investissements importants au niveau des bâtiments pour garantir le bien-être animal et se dotent d’installations fixes technologiques pour maintenir une place compétitive sur le marché. Rapidement, ils se retrouvent dans une situation délicate en raison de l’instabilité de la politique agricole suisse. Chaque année, des nouvelles mesures sont introduites et des modifications des mesures en place sont réalisées, déstabilisant ainsi les revenus des exploitations. La politique agricole est prévue pour une durée de 4 ans, ce qui ne permet pas aux agriculteurs d’adopter une vision à long terme pour développer leur entreprise. Une politique agricole appliquée sur une durée de 12 ans garantirait une sécurité économique pour les exploitations. L’agriculture souffre également de la formation des prix qui ne tient pas compte des coûts de production.
Les Jeunes Agriculteurs Fribourgeois, Genevois, Jurassiens, du Jura bernois, Neuchâtelois, Valaisans et Vaudois, regroupés sous l’égide d’AGORA, encouragent la jeune génération à communiquer ses difficultés, ses craintes et ses revendications au travers des réseaux sociaux, des médias et d’actions pacifiques. Ils recommandent, cependant, d’éviter les actions illégales.
Nous nous unissons derrière les revendications d’AGORA et de l’USP. Nous ajoutons qu’une augmentation des prix au producteur de 10% est nécessaire pour permettre un salaire horaire juste pour la main d’oeuvre familiale. Nous demandons également que la politique agricole soit planifiée pour une durée de 12 ans afin de pérenniser nos exploitations et offrir des perspectives à la jeune génération.
Lien de la pétition : https://act.campax.org/petitions/revendications-de-l-agriculture-a-l-egard-de-la-politique-et-du-marche
Revendications
Meilleure reconnaissance des rôles multiples de l'agriculture et de ses engagements pour une production alimentaire durable et respectueuse des animaux
- Le dénigrement de l’agriculture n'a que trop duré. Les réactions actuelles de la base agricole sont l'expression d'un manque de reconnaissance sociale et économique des efforts accomplis.
Pas d'économies financières sur le dos de l'agriculture.
- L'agriculture exige une augmentation des moyens pour le budget 2025 et le crédit-cadre 26-29. Celui-ci devrait également être augmenté selon le contexte socio-économique.
Prise en compte de la réalité du terrain et de la situation des familles paysannes.
- La complexité de la politique agricole a atteint ses limites. L'agriculture attend de l'administration fédérale et des politiques une prise en compte des problèmes rencontrés et des solutions adaptées à la pratique et au contexte régional. La politique agricole doit être appliquée sur une durée de 12 ans.
Augmentation des prix aux producteurs et inversion de la formation des prix sur la base de coûts effectifs.
- A l’égard des acteurs du marché, les prix aux producteurs doivent au moins augmenter de 10% cette année afin de permettre un salaire horaire juste pour la main d’oeuvre familiale. De plus, il est impératif d'inverser la formation des prix. Ceux-ci sont à définir sur la base des coûts de production et des risques pris, pour permettre aux familles paysannes de dégager un revenu équitable et décent. C’est le seul moyen d’assurer une agriculture durable et résiliente.
Pas de nouvelles contraintes non rétribuées.
- De nombreuses contraintes ont été introduites ces dernières années, sans compter les nombreuses démarches volontaires prises par les familles paysannes, aussi bien sur le plan environnemental que du bien-être animal. Ces engagements sont en train de porter leurs fruits. L’agriculture refuse toute mesure supplémentaire non rétribuée qui ne ferait que compliquer le système et affaiblir notre production indigène durable au profit des importations.
Communiqué de presse de la Commission des Jeunes Agriculteurs Romands (AGORA)
Contact :
Président des Jeunes Agriculteurs Romands d’AGORA : Robin Philipona, 079/851.97.91