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Production agricole – Rapport du Landwirtschaftlicher Informationsdienst (LID)
Dossier réalisé par Jonas Ingold - Michael Wahl / LID
2018 a connu des conditions météorologiques extrêmes avec une année particulièrement sèche, chaude et ensoleillée.
La récolte de foin a été similaire à celle de 2017 tant du point de vue qualitatif que quantitatif. En revanche, les rendements de regain ont été largement inférieurs à la moyenne. Un grand nombre d'exploitations déplore d'ailleurs un manque de fourrage qu'il a fallu compenser par des importations qui se sont élevées à215 000 tonnes au cours des 10 premiers mois de l'année.
Les conditions météo ont en revanche été bénéfiques aux fruits et baies. Les rendements ont été supérieurs à la moyenne pour les pommes, poires, cerises, abricots et framboises. Seule la récolte de fraises a enregistré une baisse de 11% par rapport aux cinq dernières années. Les viticulteurs peuvent également se réjouir car le millésime 2018 promet d'être exceptionnel. Le temps sec et ensoleillé a par ailleurs limité les maladies touchant la vigne.Les maraîchers, pour leur part, ont déployé de gros efforts,notamment en termes d'irrigation, pour produire leurs légumes.
Pour les salades, l'année 2018 a été assez compliquée. En raison d'un printemps extrêmement chaud, les quantités ont explosé juste après le début de la récolte. Sécheresse et chaleur ont ensuite causé des pertes dans le courant de l'année. Notons que la récolte d'asperges et la production de tomates ont été supérieures à la moyenne en 2018. S'agissant des légumes de garde,les quantités enregistrées sont dans la moyenne voire légèrement inférieures aux autres années.
Les producteurs de pommes de terre enregistrent, pour leur part, un rendement se situant dans la moyenne des 10 dernières années et la qualité, bien qu'inégale selon les régions, est majoritairement bonne malgré la sécheresse.
La récolte de betteraves, en revanche, est retombée à son plus bas niveau depuis 2006. Résultat, la production de sucre suisse ne couvrira pas la demande. Il faudra donc importer sucre et sirop concentré. Notons que, pour soutenir le sucre suisse, le Conseil fédéral a décidé de relever les contributions à des cultures particulières de 1800 à 2100 francs par hectare et d'introduire des droits de douane minimaux de 70 francs par tonne de sucre pour la période de début 2019 à fin 2021.
Le rendement des cultures céréalières panifiables et fourragères est généralement en dessous de la moyenne enregistrée en 2017.
Signalons cependant l'augmentation des surfaces cultivées pour l'épeautre, le blé amidonnier et le millet.
En raison de la bonne qualité, seule une petite quantité de céréales ne sont pas panifiables et seront transformées en céréales fourragères.
Production animale
Pour le miel, la récolte globale est d'environ 23,2 kilos, soit un peu plus que la valeur moyenne. Mais il y a de grosses différences selon les régions. Ainsi, dans les cantons du nord du pays, la récolte a été nettement plus élevée avec 40 kilos par ruche que dans les cantons alpins, où elle se situait entre 11 et 16 kilos.
Les producteurs de lait ont coulé au total 1,5% de lait en plus au cours des 9 premiers mois de cette année que pendant la même période en 2017 et les prix ont enregistré une légère hausse.
Mentionnons par ailleurs la définition par l'Interprofession du lait (IP Lait) de la norme nationale pour une production laitière durable "Tapis vert " qui a pour objectif, dès l'année prochaine,de renforcer la position du lait et des produits laitiers suisses par rapport aux produits étrangers; citons aussi les initiatives relatives au lait équitable, à l'exemple du label FAIR, destinées à garantir un revenu décent aux paysans.
Au niveau de la viande, le marché excédentaire du porc reste un souci permanent pour les éleveurs. Ils doivent déployer de gros efforts pour s'adapter à la demande. Selon les spécialistes, cette situation délicate se prolongera lors des années à venir.Les consommateurs suisses continuent de privilégier le poulet et la volaille suisses dont la progression était 5% supérieure à celle de 2017 jusqu'au mois de septembre inclus.
Enfin, les oeufs suisses conservent la faveur des consommateurs.