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Réunis lors des assemblées de cercles de Prolait Fédération laitière, les producteurs et productrices de lait ont fait part de leurs inquiétudes face au manque de relève du secteur.
C’est en premier lieu le prix du lait trop bas qui rend le métier peu attractif et n’incite pas les jeunes à continuer la production de lait ou à s’engager dans ce secteur de production. Si la filière du lait de fromagerie garantit un prix à la livraison plus élevé, les contraintes liées au cahier des charges et aux coûts d’investissements pour se mettre aux normes mènent aussi à des cessations d’activités.
Le prix du lait trop faible ne permet pas de constituer suffisamment de marge pour absorber les aléas de la production. Il suffit d’une mauvaise année de production, due à des mauvaises conditions climatiques ou à des épizooties, pour mettre l’exploitation en péril. Le prix versé actuellement aux producteurs ne permet pas non plus d’investir pour transmettre à la relève un outil performant et adapté. Il n’est pas suffisamment rémunérateur pour permettre de recruter du personnel pour alléger la charge de travail et pour payer ce personnel avec des salaires compétitifs.
La valorisation de la production laitière doit se faire aussi à travers une distribution plus équitable des paiements directs. Les producteurs et productrices déplorent un déséquilibre croissant entre les différentes branches de production ; la production laitière étant désavantagée par le système d’attribution des paiements directs à la surface et non à la charge de travail (UMOS). En outre, il est essentiel que la Confédération revalorise la production laitière, en plaine également, pour contribuer à maintenir un taux de matière organique élevé et une bonne qualité des sols qui assurent une absorption du carbone et contribuent à atteindre les objectifs de la politique climatique.
Malgré les efforts des exploitations pour optimiser leurs charges, la période post-COVID a entraîné une forte augmentation des coûts de production. Toutes les exploitations sont concernées, mais les plus petites sont les plus vulnérables, avec un risque accru de cessation d’activité.
Face à ces enjeux, les présidents de cercle de Prolait demandent une hausse du prix indicatif du lait, afin qu’il reflète réellement l’évolution des coûts de production et garantisse la relève et la pérennité de la filière. Ils demandent aussi que la PA2030 renforce le soutien à la production laitière.
Communiqué de presse de Prolait du 25 février 2025
Renseignements :
Marc Benoît, président 079 289 97 20
Alessandra Silauri, directrice 079 709 42 24