Bien que le sujet soit sympathique à première vue, plusieurs incohérences résulteraient de l’adoption de la modification constitutionnelle soumise au vote le 25 novembre. Ces problèmes ont été présentés et développés par les différents intervenants à la conférence de presse. Il s’agit notamment des points suivants :

-  Un tel niveau de détails n’a rien à faire dans la Constitution. Son inscription dans notre charte fondamentale décrédibiliserait tant le texte lui-même que notre agriculture indigène.
-  La nouvelle contribution soutiendrait certaines pratiques d’élevage dangereuses pour la sécurité des éleveurs et des animaux alors que cette dernière doit être prioritaire.
-  Le soutien aux animaux à cornes ne bénéficierait probablement pas d’un budget supplémentaire et viendrait donc concurrencer d’autres mesures de politique agricole.
-  Le texte va à l’encontre d’une tendance à long terme voulant que, par l’intermédiaire de la sélection, la part des animaux de rente naissant naturellement sans corne augmente.
-  L’introduction d’une contribution pour les animaux à cornes pourrait avoir comme conséquence une diminution de la part des animaux détenus en stabulation libre. Le bien-être animal s’en trouverait donc diminué.
-  Alors que les familles paysannes demandent régulièrement une diminution de la charge administrative, l’introduction d’une contribution pour les animaux à cornes représenterait au contraire des contrôles et des complications supplémentaires.

Dans leur refus à l’initiative pour les vaches à cornes, les organisations professionnelles et les partis représentés à la conférence de presse ne s’opposent pas au fait que des agriculteurs décident d’élever des animaux à cornes. Ils considèrent cependant que les efforts supplémentaires réalisés avec un élevage sans écornage doivent être soutenus par d’autres biais qu’une contribution qui serait inscrite dans la Constitution.


Renseignements :
Christine Bühler, Présidente de l’USPF, 078/818.36.11
Duri Campell, Conseiller national PBD, 079/222.03.87
Olivier Feller, Conseiller national PLR, 079/658.31.92
Mathias Gerber, Président de Vache mère Suisse, 079/358.38.19
Jacques Nicolet, Conseiller national UDC, 079/206.97.29
Laurent Tornay, Président d’AGORA, 079/244.45.44