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Votation du 9 février 2025 : la Chambre valaisanne d’agriculture rejette l’initiative sur la responsabilité environnementale
Le 9 février prochain, nous voterons sur l’initiative pour la responsabilité environnementale. Portée par une large alliance, dont les Jeunes Vert-e-s, cette initiative exige que, d’ici dix ans, l’économie suisse, en tenant aussi compte de ses importations, respecte les "limites planétaires". En l’espace de 10 ans, les Suisses devraient vivre en fonction des ressources que la Terre peut leur fournir. Si l'objectif est louable, il est important de prendre conscience qu'actuellement, ces ressources suffisent à notre consommation seulement de janvier à mai. Il faudrait 2,5 Terres pour couvrir nos besoins annuels.
Selon l'ONG américaine Global Footprint Network, seuls le Kirghizstan, la Moldavie ou la Guinée respectent les "limites planétaires". L’initiative voudrait implicitement que nous nous rapprochions de leur mode de vie qui est très éloigné du nôtre.
Pour respecter l’échéance de dix ans inscrite dans l’initiative, des régulations drastiques seraient nécessaires. Cela entraînerait une réduction de la diversité des produits disponibles et une augmentation des prix, provoquant une perte significative de bien-être pour les citoyens.
Des mesures déjà en place
Le Conseil fédéral et le Parlement recommandent également le rejet de l’initiative. Le gouvernement souligne que des mesures importantes sont déjà prises. Par exemple, la loi fédérale sur le climat et l’innovation adoptée en 2023 fixe un objectif ambitieux : atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050. Dans le domaine agroalimentaire, les articles constitutionnels sur l’agriculture (article 104) et sur la sécurité alimentaire (article 104a) exigent une production durable qui préserve les ressources.
L’initiative veut limiter dans l’agriculture l’utilisation des engrais à base de phosphore et d’azote. Elle ignore le fait que la politique agricole fédérale a déjà pris des mesures : depuis 1998, les exploitations agricoles doivent remplir des bilans de fumure qui démontrent que les apports d’engrais sont en adéquation avec les besoins des plantes, ce qui garantit une gestion équilibrée des éléments fertilisants.
La Chambre valaisanne d’agriculture recommande de rejeter cette initiative irréaliste.
Conthey, le 17 janvier 2025
Communiqué de presse de la Chambre valaisanne d'agriculture (CVA)
Pour tout renseignement supplémentaire :
Willy Giroud, président de la CVA, 079 597 55 21
Pierre-Yves Felley, directeur de la CVA, 076 427 10 30