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Alimentation: La consommation de viande continue de reculer en Suisse
21.02.2019 – La consommation de viande est en recul en Suisse. Par rapport à 2010, elle a diminué d’environ 7% par habitant. Seul le marché de la viande de poulet résiste à cette tendance. Et les morceaux à temps de cuisson court restent les mieux vendus.
(ATS/AGIR) - L'an dernier, le commerce de détail suisse a vendu 217'904 tonnes de produits à base de viande. C'est environ 4000 tonnes de moins qu'en 2017, soit une baisse de près de 2%, a indiqué l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) jeudi. Les ventes annuelles ont ainsi reculé pour la troisième fois d’affilée depuis 2015.
Au total, le chiffre d’affaires des ventes de viande a reculé de 1,2%, à 4,63 milliards de francs. Le prix par kilo a augmenté en moyenne de 0,7%, passant à près de 21 francs par kilo de poids prêt à la vente.
La viande préférée des Suisses reste le poulet. Il s'agit du seul secteur en croissance dans le segment de la viande fraîche. Les ventes ont augmenté de 1,5% l’année dernière, passant à 49'700 tonnes. La hausse a notamment concerné les ailes de poulet (+10,2%) et les nuggets et manchons (+1,8%), alors que les ventes ont baissé de 2,9% pour les poulets entiers et les demi-poulets.
En parallèle, la production indigène a aussi pu être augmentée au détriment des importations. Le chiffre d’affaires du commerce de détail a augmenté de 1,1%, à 782 millions de francs, malgré le fait que la viande fraîche de poulet a été proposée légèrement meilleur marché l’année dernière. Les autres viandes ont enregistré des baisses, notamment le veau (-6,3% en volume et -5,4% en chiffre d'affaires), l'agneau (respectivement -6,0% et -3,9%) et le porc (-5,9% et -2,4%). Le recul a été plus faible pour la viande de bœuf (-1,0% et -0,7%).
Malgré le recul des ventes de divers morceaux de choix comme les filets de veau ou d’agneau, les morceaux à temps de cuisson court (comme les entrecôtes, grillades, côtelettes ou nuggets) restent les morceaux préférés des Suisses. L’an dernier, près de 40% de la viande fraîche vendue a été commercialisée comme produits à temps de cuisson court, avec une part de chiffre d’affaires supérieure à 50%.
La charcuterie connaît la même évolution que la viande fraîche. L'an dernier, 86'710 tonnes de produits transformés à base de viande ont été vendues, soit 1,4% de moins qu'une année plus tôt. Le recul atteint notamment 2,9% pour le jambon cru, 2,8% pour le lard et la viande séchée et 2,4% pour le jambon. Le recul du chiffre d’affaires a pu être quelque peu compensé grâce à des prix plus élevés. La seule croissance notable des ventes a été constatée dans le cas des pâtés et des terrines. Pour des prix identiques, les ventes ont augmenté de 1,3%, passant à 1684 tonnes l’année dernière.
Auteur : ATS/AGIR