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Des biologistes de l'Université de Neuchâtel (UniNE) ont trouvé des pistes pour mieux protéger le maïs contre les ravageurs
28.02.2019 – Associés à des chercheurs de l'Université du Missouri, ils ont découvert deux remèdes pour lutter contre la chrysomèle, un insecte qui s'attaque aux cultures.
(ATS/AGIR) - L'équipe neuchâtelo-américaine a constaté que des petits vers vivant sous terre, les nématodes, et que des bactéries du genre Pseudomonas s'avéraient efficaces pour neutraliser les larves de la chrysomèle. Ces deux remèdes sont naturels, à même de réduire la dépendance aux pesticides, explique aujourd’hui l'UniNE dans un communiqué.
Des tests ont été effectués en plein champ pendant trois ans dans le Missouri, région où la chrysomèle est particulièrement présente. Ils ont été menés par Geoffrey Jaffuel, post-doctorant au laboratoire neuchâtelois, en collaboration avec des groupes de l'Université de Lausanne et de l'EPFZ de Zurich.
Dans deux essais sur trois, les parcelles traitées par des nématodes et/ou des bactéries présentaient des racines de maïs moins endommagées que sur les parcelles non traitées, relève l'UniNE. Un traitement aux bactéries a aussi permis de diminuer la survie des chrysomèles, dont le poids était inférieur à la moyenne.
Ces pistes démontrent "qu'il est possible d'envisager un traitement des sols efficace qui pourrait remplacer l'utilisation des pesticides", note l'UniNE. Celle-ci précise toutefois que des recherches supplémentaires seront nécessaires afin de développer "une stratégie d'application efficace et rentable."
La chrysomèle est le ravageur numéro un du maïs en Amérique du Nord, où les dégâts qu'elle occasionne se montent à deux milliards de dollars (autant en francs) par an. En Europe centrale et de l'Est, les pertes s'élèvent à environ 500 millions d'euros (570 millions de francs) par an.
Les résultats de l'étude de l'UniNE ont été publiés aujourd’hui dans la revue "Scientific Reports". Ce travail faisait partie du Programme national de recherche PNR 68 pour l'utilisation durable des ressources du sol, financé par le Fonds national suisse (FNS).
Auteur : ATS/AGIR