Main Content
Dix loups identifiés en Valais
12.03.2019 – En 2018, les attaques de loups ont fait 296 victimes contre 61 en 2017. Vu l'évolution de la situation, le canton recommande aux éleveurs de mettre en place des mesures de protection adéquates avant de mettre le bétail à l'alpage.
(ATA/AGIR) - Entre le 1er janvier 2018 et le 28 février 201, dix loups ont été identifiés sur le territoire valaisan. Cinq d'entre eux n'avaient jamais été vus dans le canton. Aucune reproduction n'est signalée.
Le service cantonal de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) a traité 392 données relatives à la présence de loups durant la période. La présence de cinq individus, trois mâles et deux femelles, déjà connus, a été constatée dans les régions d'Augstbord, du Valais central et de la vallée de Conches, communique mardi le SCPF. A ces loups s'ajoutent cinq nouveaux canidés formellement identifiés durant l'année, deux mâles et trois femelles dans la vallée de Conches, le val d'Entremont et le Chablais. Entre novembre et février, un groupe de trois à quatre loups, vivant manifestement en unité sociale selon le SCPF, a été détecté dans le Valais central. Depuis la fin de l'année dernière, deux loups au moins vivent dans le Chablais et le Val d'Illiez. Deux autres dans le Val d'Entremont. le SCPF n'a constaté aucune naissance.
Dans les différentes régions, les loups se sont attaqués à des cerfs, des chevreuils et, dans une moindre mesure, à des chamois. Le SCPF a comptabilisé 44 animaux morts, un chiffre qui ne représente pas la réalité, précise le communiqué. Une grande partie des victimes restent introuvables, les zones concernées étant difficilement accessibles en hiver. "L'influence réelle de la présence du loup sur le gibier commence à se manifester dans quelques régions où sa présence est permanente."
En 2018, les attaques de loups sur les animaux de rente ont fait 296 victimes contre 61 en 2017. Vu l'évolution de la situation, le canton incite les éleveurs à mettre en place des mesures de protection adéquates avant de mettre le bétail à l'alpage.
Les spécialistes cantonaux de la protection des troupeaux ont mené l'an dernier 114 consultations spécifiques sur les alpages et dans les exploitations agricoles. Ils ont investi environ 2100 heures dans l'accompagnement de problèmes liés au loup.
Toujours à propos du loup, notons que le Grand Conseil valaisan a augmenté d'un cran la pression sur ce grand prédateur
Il a donné aujourd’hui son feu vert à un postulat qui doit permettre à tous les chasseurs de pouvoir participer à un tir de loup autorisé. Plusieurs des dernières autorisations de tir d'un loup se sont soldées par un échec. Aucun animal n'a pu être prélevé dans le périmètre indiqué durant le laps de temps imparti. Les postulants, Gregory Logean (UDC) et Alex Schwestermann (PDC) estiment qu'il faut augmenter les chances d'abattre un animal et proposent que tous les chasseurs intéressés du canton puissent participer.
L'opposition de la gauche n'a pas pu faire plier le parlement. Le postulat n'a aucun sens pratique, a estimé Emmanuel Revaz (Les Verts). "L'effet obtenu sera inverse, ce n'est pas en multipliant les chasseurs que l'on augmentera les chances de tirer un loup, au contraire, l'animal quittera rapidement le périmètre".
Le député Vert a aussi fustigé un "retour aux battues du Moyen-Age" qu'il considère être la pire des publicités pour les chasseurs. Les arguments n'ont pas eu d'effet. Au final, les parlementaires ont accepté le postulat par 77 voix contre 39 et 4 abstentions.
Auteur : ATS/AGIR