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Enfants placés dans des foyers et dans des fermes
08.03.2019 – Cent requêtes d'indemnisation sont arrivées trop tard.
(ATS/AGIR) - Les anciens enfants placés avaient jusqu'à fin mars 2018 pour déposer une demande d'indemnisation. Parmi la centaine de demandes d'indemnisation retardataires, seuls les cas de demandeurs qui, involontairement, n'ont pas respecté le délai, seront traités par l'Office fédéral de la justice (OFJ). Cela concerne par exemple les personnes souffrant de graves troubles physiques ou psychiques.
Avant le 31 mars 2018, près de 9000 requêtes d'indemnisation d'anciens enfants placés sont parvenues à la Confédération. Il y a un an, l'OFJ avait déjà fait savoir que la date butoir du dépôt pour une contribution de solidarité sociale ne serait pas prolongée. Le porte-parole de l'OFJ, Raphael Frei, a confirmé à l'agence de presse Keystone-ATS cette information parue aujourd’hui, dans les médias suisses.
Le Conseil fédéral a refusé un prolongement du délai jusqu'en 2022, comme l'a demandé le conseiller national Beat Jans (PS/BS), en décembre dernier. Les sept sages craignent que la somme de 300 millions de francs à disposition ne suffise pas. De plus, un prolongement irait à l'encontre du souhait des victimes qui désirent un traitement rapide des demandes.
Lundi prochain, la commission d'experts, présidée par l'ancien conseiller d'Etat zurichois Markus Notter, présentera l'avancée des travaux concernant les mesures administratives coercitives et les placements. A cette occasion, une enquête scientifique sera présentée, qui rend compte des événements du point de vue des victimes.
Des milliers d'enfants et d'adolescents ont été placés dans des foyers ou ont dû travailler dans des fermes. Beaucoup d'entre eux ont été maltraités et abusés sexuellement. Des personnes ont également été stérilisées de force pour des essais médicamenteux ou enfermées sans procès car leur mode de vie ne répondait pas aux attentes des autorités.
Auteur : ATS/AGIR