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Estivage 2018 – Attaques des grands prédateurs
05.12.2018 –
Sur les alpages du canton de Fribourg, une seule perte est due à l’attaque du lynx. Aucune attaque n’est due au loup.
(AGIR) - Depuis plusieurs années, une tendance générale à la baisse des animaux de rente tués par des grands prédateurs est constatée. Seul un mouton a été tué par le lynx dans le canton de Fribourg pendant l’estivage 2018, informe la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF) aujourd’hui dans un communiqué. Depuis la dernière observation d’un loup dans le canton de Fribourg à la fin du mois de décembre 2017 et malgré les suivis mis en place par le Service des forêts et de la faune (SFF), plus aucun indice de présence du canidé n’a été constaté sur le territoire. Pour l’instant, le seul grand prédateur présent est le lynx eurasien (Lynx lynx). Selon les suivis menés par le SFF, l’estimation de la densité de ce dernier ne diffère pas significativement de celle estimée durant l’hiver 2015-2016. Le lynx s’est attaqué à un mouton, le 19 septembre 2018, sur le territoire de la commune de Broc. Il s’agit de la seule attaque avérée de grands prédateurs pour l’année en cours sur les 8’911 animaux de rente estivés en 2018 dans le canton de Fribourg, ovins et caprins confondus, selon le bilan dressé le 26 novembre par le nouveau groupe de coordination « Grands prédateurs ».
Ce groupe, qui remplace l’ancien groupe de coordination loup, réunit les représentants des organisations d’élevage ovin et caprin, de l’économie alpestre, de la protection de la nature et du tourisme fribourgeois, des chasseurs ainsi que des services concernés de l’administration cantonale. Il collabore avec plusieurs offices et spécialistes, tels qu’AGRIDEA, le KORA et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
Par ailleurs, 13 chiens de protection ont été utilisés cette année sur 6 des 59 alpages où pâturaient de petits ruminants (plus de 10 têtes d’ovins et caprins). Et si l’utilisation de ces chiens de protection des troupeaux représente une charge de travail supplémentaire pour les bergers, elle permet de réduire les pertes dues aux grands prédateurs, souligne le communiqué. En collaboration avec les communes et les offices du tourisme, une solution est recherchée en permanence afin d’améliorer la cohabitation entre les chiens de protection des troupeaux et les randonneurs et autres utilisateurs des chemins pédestres. Cette année, aucun cas de morsure n’a été annoncé, conclut la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts.
Le nombre de victimes du loup en forte hausse en Valais
(ATS/AGIR) - Le loup a tué 269 (46 en 2017) animaux de rente en Valais entre le 1er janvier et le 31 octobre 2018, selon le bilan dressé mercredi par le Service de chasse, de la pêche et de la faune (SCPF). Parmi les 269 moutons tués, 98 l'ont été dans des conditions protégées, 70 dans des situations non protégeables et 101 sans être protégés. Le montant total des dégâts enregistré à ce jour, y compris les soins vétérinaires apportés aux animaux blessés, se monte à 118'450 francs. La Confédération prend en charge 80% du montant des dommages.
Le loup a également fait des dégâts chez le gibier. Ce sont surtout les cerfs, les chevreuils, mais également les chamois qui ont été attaqués. En tout, 37 animaux morts ont été comptabilisés. Ce nombre n’est cependant pas représentatif, car une grande partie des victimes demeurent introuvables, explique le SCPF. En hiver, les zones concernées sont difficilement accessibles, soit les jeunes animaux sont complètement dévorés en période de mise à bas ou les carcasses sont dispersées par les charognards.
Les analyses ADN ont permis l’identification formelle de neuf loups en Valais. Deux nouvelles louves, F40 dans la région du Val d’Illiez ainsi que F41 dans le Val d’Entremont, s’ajoutent aux animaux déjà connus et répertoriés cette année.
Deux autorisations de tir ont été délivrées fin septembre, début octobre pour les régions du Haut-Valais et du Valais central.
Malgré la période de la chasse haute, les tirs n'ont pas pu être effectués. Les prédateurs ont été aperçus plusieurs fois par les chasseurs, mais en dehors des périmètres de tir définis par la législation.
Auteur : AGIR/ATS