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Forêt - La quantité de bois d'épicéa infesté par le typographe (Ips typographus) a doublé depuis 2017 pour atteindre avec 735 000 m3 son niveau le plus élevé depuis 2006
06.02.2019 – Ces chiffres sont le résultat d'une enquête menée par l'Institut fédéral de recherches (WSL) dans tous les triages forestiers de Suisse.
(AGIR) - Si dans tous les cantons du versant nord des Alpes, les volumes de bois infesté par le typographe jusqu'à fin 2018 ont augmenté par rapport à l'année précédente, la situation varie considérablement d'un canton à l'autre. C’est ce que montrent les résultats de l'enquête menée par le groupe «Protection de la forêt suisse» à l'Institut fédéral de recherches (WSL).
Au cours de l'hiver 2017/18, plusieurs tempêtes ont renversé ou brisé des dizaines de milliers d'arbres au nord des Alpes. Elles ont été suivies, au printemps, par une nette augmentation de la température puis, en été, par des conditions de sécheresse extrême provoquée par le manque persistant de pluie et par la chaleur. La combinaison de ces facteurs a rendu de nombreux épicéas sensibles aux scolytes et a fourni à ces coléoptères ravageurs le gîte et le couvert en abondance. Par ailleurs, grâce aux températures élevées, une troisième génération de typographes a même pu se développer en basse altitude, au lieu de deux générations comme c'est généralement le cas. La population de scolytes hivernants est donc plus importante que les années précédentes, explique WSL aujourd’hui dans un communiqué.
Dans le détail, l’étude montre que la plus forte augmentation des quantités de bois infesté a été enregistrée par les services forestiers du Plateau, du Jura et de la Suisse orientale. Dans les Alpes et dans le sud de la Suisse, en revanche, la quantité de bois infesté est restée presque constante ou a même légèrement diminué dans certaines régions. Le nombre de nouveaux foyers d’infestation a presque doublé par rapport à l'année précédente, passant de 4 600 à 9 100 dans toute la Suisse.
Au niveau des prévisions, WSL estime que si l'année 2019 est à nouveau très chaude et sèche, la situation d'infestation accrue devrait rester critique vu le nombre d’épicéas affaiblis. Le retour à la normale ne se fera que lentement et il faudra maintenir cette année encore, dès avril, une surveillance attentive. En particulier dans les peuplements où de nombreux épicéas sur pied ont été infestés par des scolytes en 2018.
Afin d'éviter de nouvelles infestations, les épicéas attaqués par l’insecte coléoptère ravageur doivent être abattus et évacués ou écorcés en temps utile, c'est-à-dire avant que la génération suivante de scolytes ne s'envole, recommande enfin WSL.
Plus d’information: www.wsl.ch/fr/news/2019/02/scolytes-deux-fois-plus-de-cas-en-2018.html
Auteur : AGIR