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Journée internationale de lutte des femmes, pour l'égalité des droits
11.03.2019 – Nombreuses manifestations pour obtenir enfin l'égalité salariale et dénoncer un certain nombre d’injustices sociales.
(ATS/AGIR) - La journée du 8 mars a été l’occasion pour les femmes de faire valoir leurs droits. Lors d’une conférence de presse à Berne, les paysannes ont rappelé ce jour-là qu'elles luttent notamment pour l'égalité salariale. La majorité d'entre elles, en effet, ne sont pas rémunérées dans les exploitations agricoles (article Agence AGIR: www.agirinfo.com/actualites/articles/detail/tx_news/dans-le-cadre-de-la-consultation-sur-la-pa22-les-femmes-paysannes-suisses-font-valoir-leurs-droits/).
A côté de l'égalité salariale que les femmes souhaitent enfin obtenir, la Journée des droits des femmes vendredi en Suisse a été l'occasion de dénoncer la TVA sur les produits d'hygiène féminine. En Suisse, le taux de TVA est de 2,5% sur les produits de consommation courante comme le pain, l'eau et le Viagra, indique Campax, l'organisation suisse indépendante qui milite pour des thèmes d'actualité. Mais les produits d'hygiène féminine comme les tampons et les protège-slips n'en font pas partie et sont frappés d'un taux de TVA de 7,7%, ce que l'organisation dénonce comme une "taxe rose". Campax juge cette taxe comme une discrimination à l'égard des femmes. Avec sa pétition "Bloody Unfair", l'association souhaite que le Parlement suisse s'unisse derrière la motion de Jacques-André Maire, conseiller national (PS/NE). Le député souhaite réduire la TVA sur les articles d'hygiène féminine. En février, le Conseil fédéral avait reçu favorablement sa motion. Mais celle-ci doit encore passer l'épreuve du Parlement et convaincre les partis bourgeois, plutôt défavorables à cette baisse. Dans d'autres pays, la taxe rose a été supprimée, à l'instar du Kenya, de l'Australie, de l'Irlande, du Canada ou du Pakistan. Quant aux pays européens, l'UE leur permet d'introduire un taux réduit voire nul.
La Journée des droits des femmes a aussi été le prélude à la grève des femmes prévue le 14 juin. Vingt-huit ans après leur première grève, en 1991, les bonnes raisons de la reconduire ne manquent pas, estiment l'Union syndicale suisse, Unia et Syna.
La discrimination salariale reste élevée, les femmes gagnant toujours près de 20% de moins en moyenne que les hommes. Trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée tient de la course d’obstacles. En 2019, il est temps que les femmes obtiennent ce qui leur est dû, soulignent les syndicats.
Auteur : ATS/AGIR